La cuite

ere

Quand la soirée commence à mal tourner et que la vodka à raison de nous. Expérience de jeunesse.

Enfermée dans mon propre corps je gesticule tel un pantin désarticulé. Mon esprit qui a gardé une part de conscience est prisonnier, non plus maître mais esclave du corps. 

Je m'ecroule, je glisse au fond de moi même, j'ai l'impression d'être sur un bateau en pleine tempête. Je tangue, les plafonds tournent. Le tourbillon m'a engloutie, je tente d'en émerger coûte que coûte. 

Je ne le peux, pas maintenant. 

Je suis ballottée par la marée montante. C'est de pire en pire, je me sens happée par les flots de la boisson qui a pris possession de mon corps. 

J'eclate d'un rire hystérique, je tourne encore, et puis je pleure. 

J'attends la fin de la tempête, j'attends que la marée me ramène sur le bord du rivage.

Les heures passent, je suis vidée. 

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