La danse de l'apocalypse

chrystalie

"J'irai dansé sur vos tombes comme vous rirez sur la mienne ..."


Cette phrase n'est pas plus étrange,
Que cette image qui s'impose maintenant à moi,
Toute une vie à pleurer ce qui était déjà mort,
A refuser, néanmoins, l'idée d'être en vie.

Le réveil reste toujours plus ou moins brutal,
Comme si la caresse sur votre cou,
Comme une brise matinale,
N'est pas une main familière,
Mais une lame froide.

"Valse lointaine, sourire en coin, larmes aux paupières et écroulement soudain."


Epuisée par le vacarme,
Je me suis isolée dans ma tête,
Toutes mes jeunes années à me battre,
J'étais lassée, glaciale.

A quoi, a qui, pourquoi encore s'accrocher?
Mes raisons de vivre envolées,
Vivre pour moi, incapable,
Je trouvais stupide cette idée.

"Wake up ... Wake up ... Noooooooooooooooo"


J'étais quasi incapable de mouvement,
J'agitais les bras, dans mon ballet silencieux,
Le regard lointain, le visage sale,
Non, je ne suis plus une enfant.

J'ai vêtu ma robe couleur d'hiver,
Survécu avant de m'étendre,

Feint d'être une femme à défaut d'être autre chose.
Un dernier soupir au lointain,
Avant de finir cette danse apocalyptique,
Avant de m'eteindre enfin.

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