La fayotte flamboyante

- Oui ? Monsieur l'Agent, je roulais tros vite ?

- Pas du tout. Mais vous n'avez pas optempéré aux ordres de la Force Public dans l'exercice de ses fonctions, petite demoiselle.

- Pardon ?

- Nous, vous avions fait signe de vous garer. Jolie oiselle.

- Oh, je suis désolée, j'étais dans mes pensées profondes. Je ne vous ai pas vue, monsieur le gendarme.

- C'est bien la première fois que j'entends que l'on passe inapperçu.

- Vous comprenez, monsieur le bigadier, je viens de perdre ma mère.

- C'est peut être cela qui vous a perturbé au point de ne pas nous avoir vu. Petit oiseau.

- Sans doute, d'autant plus que je venais de perdre mes deux grands-parents, l'un derrière l'autre, la semaine dernière.

- C'est moche, quand le sort s'acharne ainsi, pauvre enfant.

- Oui. Alors, dans la famille de mon mari, la tante, deux neveux et peut-être, une cousine. Plus mon mari en prison, dans la même journée, Monsieur le colonel.

- Ecoutez, belle hirondelle, pour une fois, on va faire comme si on ne nous avait pas vu. Mais je garde votre numéro de téléphone.

« Ils sont sympas les flics, un sourire, une larme et ça passe. » Proportionnellement aux charmes de la séductrice. 25 ans, blonde à forte poitrine est un atout.