La femme

Turkan Kocer

A chaque souffle son éternité.

Il demeure au loin dans les tréfonds de son antre,

Tout au fond de l'âtre rougeâtre de son cœur.

L'amour incandescent de la femme,

Gît là, dans le silence glacé d'une passion qui s'éteint.

L'ardente flamme de son désir vacille dans une ultime valse.

Bientôt, la sève salée goutte sa larme suprême sur la braise.

Le crépitement fugace cède à la grise fumée d'un amour en fuite.

Il s'évanouit sous le dôme azur de la vie qui chahute.

Enfin résignée, la femme l'œil clos, laisse le songe habiter sa nuit.

Et l'astre blond, sous l'indécente rondeur d'une lune flamboyante, s'incline.

Pourtant demain la ritournelle se rejouera,

Qui s'abandonnera dans le cri d'une larme crépusculaire.

La sombre chevelure de la femme, insidieuse, se mue.

L'épaisse masse ébène désormais amaigrie, blanchoie

Succombe immaculée, au vice du temps qui se perd,

D'une vie écoulée, gaspillée, à espérer celui qu'elle n'aura jamais.

Et dans sa dernière rêverie, les yeux embués,

À jamais refermés, elle emporte tapi en son sein,

Son amour clandestin.

Endormie sous l'étreinte de l'éternité,

Dans son palais de terre et de vers,

La femme enfin oublie.

Et dans sa trêve infinie,

Elle se repose du labeur d'une existence solitaire.

  • Sensibilité exacerbée à fleur de peau, poème frémissant, bouleversant j'adore

    · Il y a environ 4 ans ·
    Default user

    Gladys Crepin

  • Jolie faramdole de mots à fleur de peau...! ;)

    · Il y a presque 6 ans ·
    Default document

    kephas

  • très belle écriture !!!

    · Il y a presque 6 ans ·
    Mcgoohanallnightlongcrop1

    prisonnier

    • Merci de m'avoir lue. Merci pour cette parole rassurante

      · Il y a presque 6 ans ·
      20170823 183415

      Turkan Kocer

    • Avec plaisir , et c'est sinçère , vous n' aurez plus l' occasion de me voir souvent car je quitte ce site où rares sont les Filles comme vous avec de la bienveillance et du talent

      · Il y a presque 6 ans ·
      Mcgoohanallnightlongcrop1

      prisonnier

  • Une fresque géante; réalité épique. jeu des ombres. Vous dansez avec les mots. Tout doucement ils vous déposent sur la terre des trêves, le temps de reprendre quelques forces. J'aime beaucoup ce texte écrit sous le poids d'un amour se mourant.

    · Il y a environ 6 ans ·
    4dcabad08ab91f7693bc1bd46e0f14f4 1

    Beatrix Meule

    • Je vous remercie pour la bienveillance de vos mots et la poésie qui émane de votre lecture

      · Il y a presque 6 ans ·
      20170823 183415

      Turkan Kocer

    • Le merci est bien reçu, mais il n'empêche pas mon admiration pour ce texte. A bientôt.

      · Il y a presque 6 ans ·
      4dcabad08ab91f7693bc1bd46e0f14f4 1

      Beatrix Meule

  • je découvre et j'aime ;-)

    · Il y a plus de 6 ans ·
    Img

    Patrick Gonzalez

    • Merci pour ces quelques mots encourageants

      · Il y a presque 6 ans ·
      20170823 183415

      Turkan Kocer

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