Là haut.

On ne peut qu'aimer Walt Disney, tout comme on ne peut qu'aimer PIXAR. La machine à rêves a toujours fonctionnée, les grands lâchent une larme, les petits s'amusent, oncle Mac Donald vend des figurines, bref tout le monde est content. Mais voilà, mon premier couac sur un film d'animation Disney PIXAR vient de se produire ! Il y a un début à tout ! C'est moche (pour moi).

J'ai récemment visionné le film d'animation ‘Là-haut' (en anglais « Up ») du quel l'on m'avait rapporté beaucoup de bien. Une courte période de vacances fut profitable aux visionnages des reliquats de ma dévédéthèque. Et puis moi, ces trucs là, j'adore ! J'ai encore en mémoire Wall-E, un chef d'œuvre (surtout pour les grands) et puis, ‘monstres et compagnie', ‘Ratatouille' etc. C'est vraiment que du bonheur tout ça.

Me v'la donc parti avec ma galette et puis, il est vrai que le début est d'une tendresse et d'une poésie rare dans ce genre de film. J'avais même préparé la boite de Kleenex, au cas où. Et puis, il y a la fameuse scène avec les milliers de ballons colorés qui font voler la maison de Monsieur Fredricksen … Là, on a le cœur dans le slip, les mirettes en étoiles filantes et le lecteur Blu-Ray qui n'en revient pas tellement c'est beau, toutes ces couleurs …

Seulement voilà, après, le ton change, c'est moins poétique, c'est moins tout …

Carl Fredricksen, âgé de 78 ans, réalise enfin le rêve de sa vie. Son désir de vivre une grande aventure le pousse à attacher des milliers de ballons à sa maison pour s'envoler vers les régions sauvages de l'Amérique du Sud. Mais il s'aperçoit trop tard de la présence d'un colis ayant la forme de son pire cauchemar : Russell, un jeune explorateur de 8 ans un peu trop optimiste et surtout trop maladroit, l'accompagnera dans son voyage malgré lui …

Hélas, après la première moitié du film, notre cœur de poète s'effondre un peu. Le vieil homme accompagné du jeune « explorateur » Russel, débarque enfin et un peu par hasard sur la fameuse ile mystérieuse tant espérée. On se dit, qu'il va se passer des trucs de oufs qui vont démystifier un tas de trucs de ce film hyper bien amorcé. J'ai trouvé le début très inspiré de la photographie de Jacques Tati, le graphisme innovant et original pour les studios Pixar, bref, j'étais bien parti. Mais voilà, les créateurs nous servent pour la suite, un truc insipide, et très largement capilotracté. Des chiens débarqués d'on ne sait trop où qui parlent la langue des humains grâce à un collier électronique, un oiseau mythique et mystérieux que l'on aurait aimé imaginaire qui existe vraiment et qui est totalement loufe, et pour finir, une bagarre invraisemblable  digne de la scène finale de « fly boys » sur le dirigeable d'un vieil explorateur aigrit et tellement méchant que l'on se demande s'il est vraiment réel …

J'ai au final été très déçu, surtout qu'à la fin les créateurs en repassent une couche avec une fin et une morale un peu téléphonée qui ne fait que résumer ce qui avait déjà été très bien dit au début du film.

Je me questionne principalement sur le jugement des enfants, car visiblement le film s'adresse aux enfants, qui à mon avis ne vont pas tout capter tellement ça tire dans tous les sens, tellement ça devient un peu du n'importe quoi par moments.

Un Disney Pixar que je n'ai pas trop aimé, même si c'est rare. Je trouve qu'à vouloir faire trop dans l'originalité, les créateurs se sont plantés et par la même occasion ont un peu pris les adultes et les enfants, ou pour des blaireaux, ou pour des gens qui ont  tous une culture cinématographique exceptionnelle.

Pour finir, une fois de plus la critique a encensé à l'unanimité un ouvrage que j'ai trouvé très hybride et parfois même maladroit. Cela dit, ça reste un divertissement très haut en couleur qui distraira toute la famille, mais qui risque aussi de vous laisser dubitatif. Je luis décerne trois étoiles au final car j'ai été déçu, et ça pour un Disney Pixar, … c'est impardonnable pour un vieux gamin comme moi.

Bien à vous.