La laideur transparait la première.

Juloin La Mort

La laideur transparait la première
On passe des mois et des vies pour s'appliquer
Et tout tombe à l'eau,
La vie ne vaut rien.
Les fonctions s'amenuisent et tandis que l'on rate les trains
Les voyageurs sont toujours dans d'autres pays
Et largué, esseulé, maussade ou prêt
On attend le train, celui pour dérailler.

Les souvenirs.
Tant d'artifices, de tactiques pour le reproche.
La laideur transparait la première,
Ne reste que le mauvais; tremplin pour de nouveaux départs.
A cela près,
Ne plus rater le train!

La laideur transparait la première

De tes yeux les premiers
Si forts pour d'abord aimer
Puis haïr ou jeter
Consumer.
A chacun sa petite lumière,
Je reste dans le noir
Dans les épaves de naufragés
Les coudes sur les bars sont usés
Et alors?
L'on marche avec les pieds!
La laideur transparait la première
Si aimer est éphémère,
Si amer,
Haïr demeure sans but
Et ici dans le noir,
La laideur transparait la première.

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