La Lune

Blackat

poème

Combien de fois ai-je rêvé, juste avant l'aurore,

de ta clarté et de ton éclat accueillant,

lorsque baignant encore le monde d'une lumière d'or,

tu brillais parmi les étoiles de diamants ?


Oh, dame Lune, toi qui est toujours si belle,

toi qui au cours de ma vie m'a tant ébloui,

toi qui au monde n'a pas ton pareil,

et qui jamais le temps ne vieillit.


Toi qui ainsi de tes belles lueurs,

veillait sur nous du haut du ciel,

tandis que je dormais, ta lumière dans mon cœur,

et que tu donnais au monde une douceur de miel.


Toujours je saluais mes sœurs les étoiles,

c'est de là-haut moi aussi que je venais,

ce soir mon souffle est plus court et enfin je dévoile

tous mes beaux et pesants secrets.


Mais j'ose te demander une dernière faveur,

mon enveloppe comme les autres s'affaiblit,

les pulsions de mon cœur ont moins d'ardeur,

mais mon âme, elle, s'est assagie.


Et elle souhaite avoir l'illustre honneur,

de pouvoir après toute une vie d'attente,

monter près de toi car pour elle il est l'heure,

elle voudrait tant faire partie de ces âmes montantes,


de ces âmes, qui comme elle toute leur vie ont rêvaien de toi,

de ces poètes, de ces héros, de ces magiciens

dont l'esprit devait être en émoi,

lorsque tu acceptais quelques fois de les prendre en ton sein.


Peut-être y a-t-il Cyrano de Bergerac, ce poète à la lame et à l'esprit habile,

à la générosité et au courage sans faille,

qui au cours de ses batailles,

affrontait des soldats, au moins mille, disait-il.


Peut-être y a-t-il Juliette et son Roméo,

dont l'histoire m'a tant ému dans ma jeunesse,

et m'a convaincu que l'amour n'est pas une faiblesse.

J'en porterai encore la trace une fois là-haut.


Ciel! Quand j'y réfléchis!

Tant de belles âmes ont péri!

D'autre sont heureusement encore à venir,

mais je ne serais plus là pour leur sourire.


Peut-être y a-t-il même Merlin, qui a bel et bien existé,

quoi que l'on en pense,

et qui, même du haut de ses sages connaissances,

à Viviane et à l'amour, n'a su résister.


Oh, dame Lune, tu es la bonté incarnée,

tu es si blanche, si pure et si belle,

et si ma faveur tu daignais m'accorder,

sache que ma gratitude, elle, serait immortelle.


Fin...?



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