La plume et l'aile

Plume,

Et de souffler sur le son qui détale,

Aile

Et de fuir le bitume et s’éprendre.

Je passe le flanc du courant des allures,

Entre la plume et l’aile, juste dans l’entre deux.

Je m’amarre aux aigrettes éperdues,

Au duvet qui s'effare.

Je frisonne au passage des malicieuses aisances

Qui me frôlent et étirent mes lèvres vers le haut.

Plume,

Et de desserrer les étreintes du temps

Aile,

Et de la planter dans mes reins.

Je passe le flanc du déluge des vents,

Je crois l'outrance

Je partage les mondes d’un coup de plume

D’une trace d’aile.

Et c’est de l’aigle et du loup

De la rayure des tigres

Du murmure de serpent

Juste là que j'entrouve

La plume

Et l’aile.