La prémonition.

Tu m'abandonneras,

Je me retrouverais,

Seul sur un banc d'automne ;

À contempler tomber,

L'averse venant mouiller,

Les avenues piétonnes ;

Recherchant les nuages,

Nullement besoin d'aide,

Je m'y perche souvent ;

Et cela te plaisait,

Quand nous nous rencontrâmes,

Lorsqu'on était enfant.

J'ai la grave impression,

Que tu as vieillis seule,

Depuis ce jour grandiose ;

Que la corde craquera,

Oubliera les épines,

En emportant les roses.

Et même s'il n'en est rien,

À cet instant, je tremble,

Le torse contre ton dos ;

Ton apaisant « Je t'aime. »,

N'aura pas plus d'éclat,

Qu'un hurlement sous l'eau.

« - Je t'aime. »