L’adieu à Diane, Ode en attente
mat_lartnak
Odieux adieux
Oh dieux, Oh Diane
Pourquoi m'abandonner du sommet de l'Olympe
Où nous brillions tous deux, moi Hercules et toi Nymphe
Dois-je encore espérer la chaleur de ton sein
Et dans l'hiver, Le feu parcourant ton bassin
Ta bouche à peine ouverte, tes paupières indolentes
Te voir t'abandonner, nue, offerte, haletante
Caressant ta poitrine, langoureuse et bandante
Ton corps univers, constellation bleu-jaune
Enveloppe étendue au-delà de l'ozone
Va-t-il souffrir le vide que laissera mon vit
Et quelle trace restera aux rétines de nos vies
Quand le temps finira d'accomplir son ouvrage
Les brûlures sur ta peau depuis longtemps éteintes
Les braises dans ton cœur perdant déjà leur teinte
Je ne les attise plus, tisonnier de passage
Mes chaudes et douces tortures te manqueront-elles donc ?
Te rappelleras-tu de cette nuit au Monx
Où les moines en extase ont chanté nos louanges
Toi et moi dans ce lit à tutoyer les anges
Morceau de chair flottant déchiré de mille spasmes
Parcourue toute entière de pulsion extatique
J'y repens'rai encore du fond de mon marasme
Quand le monde m'aura fait sombre ermite erratique
Oh Diane !
Ta peau diaphane, ta toison éparse
Tes cheveux baignés d'or
Et ton cul et ton corps
Et tes frasques !
Ton sexe encore humide
Poisseux de nos ébats
Et encore tellement
Que je ne dirais pas
Quand je repense à lui
Qui se repose enfin
De cette longue bataille
Sourire aux lèvres et air gonflé
Laissant pour toujours dans le creux de ton cou
Ce goût d'inachevé