L'ange tombé du ciel et qui cramait ses ailes.

Le ciel...

Si vous le regardiez bien, vous comprendriez que l'hiver est destiné à faire comprendre que dans votre confort, des gens pleurent.

A chaque saison. Mais l'hiver sert à laver et à cristalliser les larmes.

Elles ne partent pas, se gravant sur nos joues. Les flocons tombants en piques, se rabattants sur le cœur...

C'est à se moment là qu'un "ange" est tombé, la déchirant, car il était allé vers elle et pas vers une autre.

Mais était il vraiment pur...?

C'était un mort. Il s'était envolé... Sous la neige.

La voiture l'avait fait danser, avec de la neige comme ailes.

Puis, il arriva à tourner jusqu'au pont, sans cris et à tomber, sous le silence.

Précipité sous trente mètres de vide, il était tombé plus bas que la vie.

La mort comme tombeau, pourquoi aurait t-il besoin d'un cercueil, comme il était tombé dans l'eau glacée?

La peau pâle, il était beau comme un ange.

Malgré cette beauté, une fille vint tout gâcher, criant à pleins poumons, quelle écervelée.

L'amour peint ce tableau de tâches de rouge, puis de transparences.Les larmes coulaient, l'ensemble était gâché.Le tableau était inutilisable,  à présent.

Elle en prenait compte...?

Le mensonge doux venait de lui ouvrir ses bras, comme il l'avait fait.

Seulement, égoïste qu'elle était, elle pleurait de ne plus jamais l'avoir à ses côtés, de ne plus pouvoir lui parler ou même le voir pour la rassurer...

C'était un démon, pas lui.

Croyez-vous que les anges restent auprès des gens qui se gèrent?...

L'ange l'avait protégé, avait prit le pare-choc à sa place et avait recueilli depuis longtemps maintenant tous les maux qui envahissaient son crâne.

Un crâne qui aurait dû être brisé et fondre, comme la neige dans la chaleur d'une paume.Comme celle du conducteur, un beau jeune homme, qui avait attiré l'œil du monstre, à travers ses larmes.

Elle s'en remettrait, évidemment... La part de pureté de l'ange, disparaissant et rapetissant, laissant sa place à un humain.

Qui se ressemble s'assemble.

Les morceaux de chairs avaient disparus et la fille, écoutant le conducteur, de sa voix douce, ne toucha pas le corps, ne le changea pas de place.

Il n'avait pas de famille il n'y avait qu'elle. Il était venu au monde pour elle.

Mais l'ange brûlait ses ailes, lui donnant toute sa chaleur, toute son âme, disparaissant avec les secrets du monstre, au fond du gouffre.

Au fond du gouffre.

Et l'humain prendrait les péchés de la femme, étant son égal.

Ils croqueraient la pomme rouge de l'amour ensembles, avant de finir par mourir, laissant l'ange seul.

Il n'y a que l'éphémère et la solitude, qui attirent.

L'ange parti, elle se reconstruit, lui prenant ses ailes.

La voleuse.

La gentille profiteuse heureuse.

Ouais, l'amour donne des ailes.