Larmes

menestrel75

Le ciel, parfois, verse des larmes
Larmes qui, dans la nuit, brûlez le temps d'aimer
Dans la pâleur du soir et les plaies du silence
Ou dans les souvenirs auxquels on se soumet
Vos cœurs étaient l'écho des pas de votre enfance !
Nul ne sait à quel point le fardeau est immense
Quand le pénible enfer que vous avez vécu
Réduit bien des images à une seule souffrance
Et tant de souvenirs que vos âmes ont tus.
Larmes, qui dans la nuit, brûlez le temps d'aimer.
La vie a du graver à l'écorce des pages
Qu'au profond de vos âmes vous portiez ce secret
Tremblant comme un sanglot d'impuissance et de rage.
Libre de peindre "aimer" aux tableaux de la vie
En renaissant ainsi deux fois à la lumière
Sachez que votre force a vaincu bien des cris.
Larmes, qui dans la nuit, savez panser les roses
Larmes qui, dans la nuit, brûlez le temps...
Et enfantez le monde de par votre courage
Vos rêves à l'avenir seront bien moins moroses
Car l'espoir est toujours aux portes de l'orage.
Larmes qui dans la vie vous mêlez du remords
D'avoir été présentes où vous n'auriez dû l'être
Quelque part où vos yeux ont eu juste ce tort
D'être ainsi né l'enfant pour qui le temps est traître.
Ô larmes qui flottez au-delà de nos rêves
Faut-il tant de fois taire au lieu de dénoncer ?
Avant que de partir, gravez donc à la sève
Que l'enfant naît richesse qu'il ne faut point toucher
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