Le cirque

Une place publique à l'entrée d'un village.

On n'entend pas un bruit, c'est l'heure de la sieste.

Le soleil est de plomb et marque les visages,

On écarte les mouches en faisant quelques gestes.

Soudain de gros camions pénètrent dans le bourg,

Les caravanes affluent. On va monter tantôt,

Sous les yeux des enfants sortis de leurs faubourgs,

Qu'on croyait dépeuplés, l'imposant chapiteau.

Les artistes déjà commencent à jongler,

On marche sur les mains ou bien on fait la roue

Tandis que sur la place, derrière un champ de blé,

Se dresse doucement  de la piste la proue.

Des camions équipés de haut-parleurs puissants,

S'enfoncent dans les rues en nuage électrique.

Un cortège d'enfants les poursuit en riant

Et le village vit de nouveau grâce au cirque.