Le dernier combat de Jo le Cogneur

Jerry Milan

Jo, c'était maladif chez lui. Déjà, depuis tout petit. Une brûlure, une déchirure, un truc qui fait mal. A l'intérieur. Et du coup, lui, il faisait mal à l'extérieur. Aux autres. Il cognait sur tout le monde. Son frangin, sa frangine. Ils étaient trois. Jo, était celui du milieu. Le plus chiant comme position. Tu ne sais jamais comment te situer, et les autres, ne savent pas non plus. T'es ni devant, ni derrière, ni plus grand, ni plus petit, t'es celui du MILIEU. Pfffff....

Oui, Charles, son ainé, tout allait bien pour lui. C'était l'exemple :

-Vas y, fais comme Charles, regardes Charles...Il a fait ci, il a fait comme ça. Prends en de la graine de ton grand frère. Tu ne lui arriveras jamais à la cheville, Charles est le meilleur...

-Il pue Charlie, se disait Jo. Je l'emmerde. Je vous emmerde tous. Même Debra.

C'était sa petite sœur. Une gonzesse. Et nanani, et nanana, patati et patata, il n'y en avait que pour elle. Et comment elle est belle, Debbie, et comment elle est gentille, et comment elle est mignonne et comment elle chante bien.

-Une gonzesse, se disait Jo, ça ne vaut rien.

-N'arrive pas à bien grimper dans l'arbre ni à shooter dans un ballon. Et je te parle même pas de lancer les cailloux dans l'eau. De faire les ricochets. Déjà rien que pour choisir le bon, elle était nulle. Elle prenait n'importe lequel et croyait y arriver avec, alors qu'il fallait trier avec soin, prendre celui de la bonne taille, le plus rond et le plus fin. Le lancer bien à plat et très fort pour qu'il aille au plus loin et qu'il fasse le plus de ricochets possible. Mais elle, bof. Elle prenait le premier qui lui tombait sous la main et plouf. Nulle.

Au moins, avec Charlie, ils pouvaient faire les concours quand ils allaient avec les parents pic-niquer à la rivière. Il n'était pas mauvais, mais c'était Jo le meilleur. Sans discussion possible. Il lançait toujours le plus loin avec le plus de rebonds. Wiizzzz sifflait le caillou. Un, deux,trois...jusqu'à dix parfois. Debra, au bout d'un moment, laissait tomber. Ou elle se mettait à chialer. De rage. Puis elle faisait sa belle...sa gonzesse.

-Regardez comment elle est mignonne, se pavanaient les parents.

-Une vraie petite fille. Avec ses couettes. Et comme elle chante bien. Vas y Debbie, chante nous une chanson...

-Ridicules, ses couettes, se disait Joe. Il n'y a rien de plus ridicule que d'avoir un truc pareil sur sa tête.

Lui, il ne savait pas chanter. Il ne savait rien d'autre que de lancer les cailloux, grimper dans un arbre à la vitesse de l'éclair, aussi vite qu'un singe. Et shooter dans un ballon. Mais tout le monde s'en foutait. Jamais on ne lui demandait :

-Vas y Jo, montre-nous comment tu sais dribbler avec ton ballon. Shoote-le, dans la poubelle, ouais...Braavoo, quelle précision. Non, jamais...

Parfois, de rage, quand Debra faisait sa pute dans une réunion familiale en chantant une de ses chansons à la con, il allait dans sa chambre pour arracher discretos la tête à une de ses poupées de merde. Ou déchirer ses fringues. Oui, mademoiselle avait sa propre chambre, alors que lui, il était obligé de partager avec son frère. Plusieurs fois aussi, à la rivière, il a poussé Debra dans l'eau. Une fois même, elle a été emportée par le courant et a failli se noyer car elle nageait mal. C'est Charles qu'a sauté pour aller la sortir de là. Du coup,il passait auprès des tous pour un héro. Charles le Grand.

-Charles le gland, oui ! Quel connard...

Avec lui , ils se cognaient. Pour un oui, pour un non. Que ce soit pour jouer ou pour de vrai. Il faisait une tête de plus que Jo et était plus balaise, mais ne lui faisait pas peur du tout. Charles était un mou. Et pas assez rapide. Jo arrivait à le contrer, le contourner, et pan. Un coup de poing bien placé là, où ça faisait mal. Au bout d'un moment, Charlie, furieux, faisait n'importe quoi. Des grands moulinets avec ses bras. Jo esquivait, encaissait bien les coups en lui tournant autour. Puis, au moment opportun, tel un cobra il lui en administrait un. Et pan...dans ta gueule !

Jo était certes plus petit, mais trapu et costaud. Une masse. Et surtout, très rapide. Avec une grande capacité d'analyse et de réaction.

Ca lui a toujours sauvé la mise dans les situations les plus scabreuses et désespérées. Pour Jo, la vie n'était qu'un défi permanent. S'il n'était pas aussi grand que son frère, ainé d'un an seulement d'accord,  surtout il était loin d'être aussi beau. Charles était un très beau mec. Et toujours impeccable. Tout était impeccable chez lui. Il savait se saper, se coiffer et soigner son image. Depuis toujours, toutes les gonzesses lui tournaient autour. Il suffisait qu'il claque des doigts et elles lui tombaient dans les bras. Une belle gueule à faire du cinéma. D'ailleurs, c'est ce qu'il voulait faire. Et Debra, chanteuse. Jo, lui, ne savait pas. Avec sa gueule vérolée par les poussées successives d'acné ravageuse, sa silhouette trapue et mal dégrossie et son cheveux gras malgré les shampoings quotidiens, ce n'était pas gagné. Par contre, il savait se faire respecter. Ah ça, oui. Il foutait la frousse à tout le monde et personne n'osait lui chercher quelque noise que ce soit. Sa réputation a été vite faite :

-Jo, c'est un cogneur, il ne faut pas le faire chier.

Le problème, c'est qu'il faisait aussi très peur aux gonzesses. Pendant que son frère tirait les plus belles dans leur chambre quand les parents étaient absents, Jo allait se branler aux chiottes. Parfois, Charlie le laissait mater par la porte entre-ouverte et Jo déchargeait sur le tapis du couloir. Une misère. Alors, il s'accrochait aux basques de son frangin quand celui-ci voulait bien l'amener avec lui dans les "partys". Charlie était la belle gueule, et Jo les gros bras. Ils faisaient la paire.

Un soir, Charlie lui proposa de l'accompagner dans une ''Punk Party'' chez des amis blindés de pognon.

-T'as une bonne tête de punk, lui dit-il, tu feras un carton. Mais attention, pas de violences. Je n'ai pas envie de finir au poste comme la dernière fois. Tu vas rester zen, promis Jo ? J'ai des vues sur un boulot, c'est important pour moi que tu ne foutes pas la merde, OK ?

-Ma parole, t'inquiètes,  je vais assurer...

-Bien, alors trouves-toi des fringues, il faut être déguisé. Chais pas, déchire un t-shirt, colle-toi des épingles, mets tes docs et un maillot, il y a une piscine.T'as une heure, Jo !

Quelle affaire. Ca lui plaisait bien l'idée d'une soirée punk. Il aimait les Clash et les Sex Pistols depuis toujours. London Calling et God Save the Queen faisaient parti de ses morceaux préférés. S'il y a ce genre de musique, quelques punkettes et une ligne de coke qui traine, ça va le faire. Une sacré bonne soirée en perspective.

Jo se grouilla et fut prêt dans les délais. Les voilà partis dans sa caisse pourrie. Deux punks dans une bagnole destroy.

-Au fait Charlie, j'espère que tu ne m'a pas invité rien que pour ma caisse ?, lança Jo.

-Mais non, t'inquiètes, tu vas te régaler, j'en suis sûr.

La soirée se présenta bien. Beaucoup de monde et une belle baraque cossue de riche en haut d'une colline. Vue sur la ville, piscine et tout le toutim. Whaou...

La musique était au poil. Le gars aux platines assurait comme une bête et a même voulu passer God Save The Queen, spéciale dédicace pour Jo...

-Ouais, à la demande de nôtre ami Jo, voici un morceau des Sex Pistols...Vas'y Jo le Cogneur !!! Lâche-toi...

Et à Jo d'entamer un pogo endiablé...maintenant que tout le monde savait qu'on l'appelait ''Le Cogneur'', il fallait assurer.

Il y avait une nana qui se joignit à lui. Puis d'autres et d'autres. Tout le monde sauta, se poussa en s'envoyant valser les uns contre les autres. Même Charlie se jeta dans la tourmente en levant le pouce en direction de son frère. La nana ne le quittait plus et le poussait de plus en plus fort.

-'tain, elle a de la force la garce, se dit-il avant de la bousculer à son tour. Elle s'étala de tout son long en riant aux éclats, puis retourna à la charge. Une fois le morceau fini et Jo vautré sur une chaise, elle se posa sur ses genoux tel un oiseau de malheur.

-T'es costaud mon salaud, fit-elle. C'est vrai qu'on t'appelle Le Cogneur ?

-Ca ne me plait pas du tout, rétorqua Jo.

-Mais moi, si, ça me plait bien...tu veux une ligne de coco ? Allez viens, je sais où il y en a, puis elle l'entraina dans la cuisine. Sur la table il y avait tout ce qu'il fallait. Ils s'en mirent chacun une dans le cornet et retournèrent près de la piscine. Il faisait chaud. La fille s'est foutu à poil et sauta dedans. Elle était sacrément bien gaulée. Elle s'appelait Mona...

-Allez, viens, elle est trop bonne …

-Jo se déshabilla à son tour mais garda son slip de bain. Il faisait un complexe de petite bite, depuis qu'ils se les ont comparées avec son frère. Celle de Charlie faisait presque le double de la sienne. Ca le tracassait pas mal, mais quoi faire ? On doit se contenter de ce que la nature nous a donné. En l'occurrence une gueule vérolée et une petite bite pour Jo. Le seul avantage : il pouvait la fourrer partout et il y avait des filles qu'aimaient ça. Mais quand-même, elle n'était pas très généreuse envers lui, la nature. Alors, il serrait les dents et les poings.

Jo plongea. Il le faisait bien, fendant la surface de l'eau avec style et élégance. Pas une éclaboussure. Il nageait parfaitement, tel un poisson.

Mona essaya de le rattraper, mais sans résultat. Jo était aussi rapide dans l'eau que sur un ring.

Il ralentit pour se laisser coincer contre le rebord. Mona se colla contre et lui roula une pelle. C'était bon. Sa langue était toute chaude et humide. Il se mit à bander. Mona glissa sa main dans son slip de bain. Il était pétrifié de peur par ce qu'elle allait manifester et débanda aussi sec. Elle ne dit rien et continua à l'embrasser et à le tripoter. Alors, il attrapa ses seins avec ses grosses pognes qui pour l'occasion, n'étaient même pas d'une taille assez conséquente. D'autres ont sauté dans la piscine et c'en était fini avec leur petit jeu. Il n'a même pas eu le temps de lui glisser sa main entre les cuisses. En fait, il n'a pas osé. La fête battait son plein et les enceintes crachaient les Dead Boys. Tout le monde gueulait et se jetait à poil dans la piscine.

-Top soirée, se disait Jo.

Ce soir-là, il n'est pas rentré à la maison avec Charlie. Et plus ça allait, moins il rentrait. Il a fini par s'installer chez Mona, dans son tout petit appartement en ville. C'était vraiment une chic fille. Pas un top model, non, mais aux yeux de Jo, elle aurait pu. Carrément. Et voilà comment elle était gaulée. Il la trouvait très belle et hyper sexy. Elle était douce et gentille avec lui. Et elle aimait baiser. Ils passaient la plupart de leur temps au lit à baiser. Comme des sauvages. Sauf, quand Jo avait son entrainement de boxe. Pas question de rester au lit. Ni de rater un jogging. Ca faisait partie de son contrat. Il venait en signer un avec un manager et au fil des combats, il montait en puissance. Et en réputation. Il gagnait tous les combats avant la limite. Parfois même en quelques coups. L'argent commença à affluer à la banque. Ils changèrent l'appartement pour une petite maison avec piscine, Jo acheta une belle voiture et ils songèrent à se marier. Et c'est là que Charlie débarqua. Soit-disant, pour voir leur nouvelle demeure. Il était toujours aussi classe, le Charlie. Beau gosse, il n'y a pas à tergiverser. Costard parfait, peigné et manucuré avec soin. Teint bronzé et les dents parfaitement blanches. Une belle peau bien lisse. Pas comme celle de Jo, pleine de trous. Puis, le frangin se pointait de plus en plus souvent. Il passait ses après-midis sur le transat à discuter avec Mona. Jo remarqua, qu'il lui faisait du gringue. Depuis le début de sa carrière pro, sa meuf l'accompagnait à tous ses combats, elle était sa plus fervente supportrice et sa plus douce des infirmières. Puis un jour, elle prétexta un truc à la con, genre fatigue et le mal de crâne pour rester à la maison. Jo était triste. Il avait besoin qu'elle soit là, à ses côtés. Il avait besoin sentir sa présence dans la salle. Ce soir, elle n'était pas là et Jo a failli perdre le combat pour la première fois de sa courte carrière. C'était chaud. Sa tête était ailleurs. Il n'arrivait pas à se concentrer et prenait une pluie de coups. Obligé de puiser au fin fond de lui même la dernière goute de force pour s'en sortir. Il a fini par gagner, mais ne se sentait pas bien du tout. Abattu, avec une seule idée en tête : rentrer au plus vite à la maison retrouver son amoureuse. Se coucher auprès d'elle et la serrer dans ses bras meurtris. En arrivant devant la maison, il remarqua que la voiture de Charlie était sur le parking. Tiens donc...

-Il ne manquait plus que ça pour compléter cette journée de merde, pensa Jo.

Qu'allait-il faire ? Rentrer comme si rien n'était, faire la bise à tout le monde et aller se coucher ? De toute façon, il n'avait aucune envie de voir Charlie. Alors, il se posa pour réfléchir cinq minutes. C'était peut-être l'occasion rêvée pour savoir exactement ce qu'il en était avec Charlie et Mona.

Il laissa la voiture dehors, ouvrit doucement le portillon et se faufila à l'intérieur du jardin sans faire de bruit. Les deux étaient dans la piscine. Il y avait une bouteille de champagne et deux flutes posées sur le bord. Jo se planqua derrière un petit arbuste pour mieux entendre et observer sans être vu. Il se passait exactement ce dont il se doutait déjà. Charlie était en train de baiser sa femme. Jo se mordit les lèvres jusqu'au sang pour ne pas hurler. A sa douleur corporelle s'ajouta celle qui vient de foudroyer son âme. Mona gémit, puis se mit à crier longuement. Jamais il ne l'a entendue faire ainsi. Il serra les poings. Il n'avait qu'une envie, c'est de se jeter sur eux et cogner, cogner et encore cogner.

Il quitta les lieux en rampant tel un cafard qu'il était. Il savait que tout était foutu. Il est reparti errer dans la ville, a fait toutes les fermetures des bars où on lui demandait de signer les autographes sur n'importe quoi et où on lui payait des coups de n'importe quoi. C'était lui, le meilleur, Jo le Cogneur !!!

Au petit matin il se retrouva devant chez lui, sans vraiment savoir comment. Quelqu'un a dû le ramener ? La voiture de son frère n'était plus là. Il retrouva petit à petit ses esprits en essayant de comprendre ce qui s'est passé. Les verres et la bouteille ont disparu, tout était impeccablement rangé et Mona dans son lit dans un sommeil profond. Il s'affala dans un fauteuil et l'observa longuement et amoureusement. Il l'aimait comme un fou, cette garce. C'était toute sa raison d'être. Même la boxe, il s'en foutait. Il resta là, sans bouger, jusqu'à ce qu'elle se réveille.

-Mais, chéri, que-est ce que tu fais là ? Qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? Je me suis fait du soucis, j'ai été obligée de prendre des somnifères pour dormir.

-Les somnifères, tu parles, pensa Jo. Tu parles, Charles... c'était sa bite le meilleur somnifère.

Il ne broncha pas et fit comme si de rien n'était. Elle ne pouvait pas savoir qu'il savait...

Le jours suivants se passèrent comme à l'accoutumé. Le petit train train. Sauf que Jo guettait tout. Tout les mouvements de Mona, ses coups de fil, son humeur. Il ne la laissait plus jamais seule une seconde. Il écouta même à la porte des chiottes et de la salle de bain au cas où. Il surveillait son portable, se précipitait sur le fixe dès que sa sonnerie retentissait. Epluchait les courriers et les e-mails. Chaque fois qu'elle voulait sortir quelque part, il se proposait de l'accompagner. Il n'allait plus courir le matin, cessa les entrainements prétextant une douleur et un besoin de faire le point après son dernier combat pourri. Puis les choses s'accélèrerent. Mona se rendit compte de tout ce cirque et ne supporta plus qu'il la suive partout comme un petit chien. Ils commencèrent à s'engueuler. La cadence de leurs disputes s'envola et commença à flirter avec la violence. Verbale pour le moment, mais on sentait que le moment de l'étincelle qui mettrait le feu aux poudres n'était pas loin. Cela arriva le jour où Charlie, n'y tenant plus, décrocha son téléphone et fit le numéro de Mona. La dispute qui s'en suivit était d'une rare violence et Jo lâcha le morceau. Ce fameux soir où il les a vu baiser tous les deux dans la piscine.

Mona écarta ses cuisses et la petite culotte cachant sa chatte :

-Ah oui? Alors regarde-la bien, Jo, mate-la pour la dernière fois, parce-que c'est fini pour toi !

Puis elle le traita de tout. De mateur, de lâche, de jaloux, de pas beau, de vérolé, de nul, de mauvais baiseur, de petite bite... c'en était trop pour lui. Il l'attrapa par le cou et la souleva comme un petit oiseau qu'on veut poser sur une branche. La lâcha et dans la seconde, avant qu'elle ne se redresse sur ses jambes, le premier coup partit. Dans l'estomac. Mona se plia en deux et là, le deuxième , par dessous,  juste à la pointe du menton. En boxe on l'appelle un ''uppercut''. C'en suit généralement un KO. Ce qui se produisit. Mona s'affaissa de tout son poids et s'étala sur le sol du séjour éclairé par un magnifique rayon de soleil couchant. Elle ne bougea plus. Le rayon caressait doucement son visage. Elle était belle, si belle. Elle était morte. Jo mit un moment à le réaliser. Il s'accroupit à coté d'elle, prit son visage dans ses mains et se mit à pleurer, d'abord tout doucement, puis de plus en plus fort, secoué par des longs sanglots. Charlie les trouva comme ça. Enlacés. On aurait dit un tableau. L'étreinte d'Egon Schiele...

Le lendemain Jo fit les titres des journaux pour la dernière fois. Pas seulement ceux des sports, mais aussi des torchons à sensation: ''La jalousie a vaincu Jo le Cogneur''




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