Le jardin

the-ultimate-gibbon

La nuit quand je suis seul, je pleure parfois.

Je ne sais plus pour qui vivre, ni comment.

La fatigue m'enivre et puis, souvent,

Dans mes rêves, je visite cet endroit;

Un jardin qui ne connait pas demain

Où le soleil berce et caresse les fleurs, sèche

Les larmes sur mes joues d'enfant et lèche

Le jus sucré des prunes sur mes mains

Dans sa terre humide je plante mes pensées

Au pied d'un vieux chêne, je cache mes trésors

Je ne ressens plus de peine et je m'endors

L'esprit en paix et mes blessures pansées

A l'aube de ma vie,

Je suis mes empreintes

Et, à mes rêveries

Dorées j'emprunte

Des chemins secrets

Une voix aimante,

Le parfum familier

Des haies odorantes

J'aurai sûrement dans mon dernier soupir

une pensée émue pour cet éden

J'y reviendrai dans un ultime délire

Me souvenir ma vie et oublier ma peine.

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