Le maître en pied et l'élève en cul

Léo Noël

Il était un maitre en pied qui, n'ayant jamais navigué

Rencontra un élève motivé, lors d'une croisière pour l'île de Raie.

Bien plaquée des deux cotés, l'élève fasciné voulait un mentor,

Dont la technique avait prouvé, à raison ou à tort,

La maitrise et le combat, car l'ennemi patientait nombreux

Et l'armée avait passé annonce sur 36 15 Bel y Queue

Le maître voyant l'élève, refusa tout de go,

Ayant d'autres chats à se mettre sur la peau.

L'élève était en cul, et montra le sien,

Qui ne tarda pas de surprendre, les hommes, les femmes, et un chien

Fichtre quelle belette ! mais tu es une fille !

Voici ma quéquette, vient que je te l'enfile !

Et la micheuse de bachoter, et le vieux de se détendre,

D'aprendre en apprendre, de prendre en se faire prendre

L'élève avait son style, tout en cul qui tournoie et foudroie,

Un peu snob sur les bords, elle venait de Villeneuve-le-roy

Le maître était des pieds, qui traçaient la bonne route,

Lui évitait les contre-chemins, et de se montrer trop prout-prout

L'aguicheuse détruisait ses ennemis, sans leur laisser d'autre mol choix

Ecrasant des visages déconfits, remplis de merde ou d'émoi.

Le maitre patientait, l'ennemi, s'approchait, et souvent regrettait,

Il n'y avait rien qu'il ne puisse pas faire avec ses pieds.

Aïe ! Que de coeur de vieux, il tomba amoureux,

Et contre la sagesse générale, lui fit de doux yeux.

Aïe ! Que de jouvencelle sulfureuse, elle se laissa approcher,

Fit son bonheur quelques mois, puis se dit : "et après ?"

Car bientôt, le style du maitre se fit vieux à son esprit trop vif,

Lui qui, après tout, vivait paisiblement dans les quartiers de Villejuif,

Et qu'elle, trop un pet tueuse, accablait son maître de coups forts audacieux,

Juste pour l'énerver, et voir s'il demeurait soigneux, radieux, soyeux, en un mot : amoureux.

C'est alors que l'ennemi vint, par milliers, arrangés en un cercle,

Dont le centre était le cul de l'élève, et les pieds du maître.

Alors qu'à force de passer à la casserole, ils avaient tout deux posé le couvercle,

Et la foudre de leur amour ne faisait plus frétiller un voltmètre.

Tu es trop vieux, ta peau pends, pas possible, pas toi, regarde ce que je sais faire,

Et l'élève d'envoyer son cul dans les guiboles malheureuses, du doyen de fer,

Le maitre défendait son élève, qui oubliait de se battre,

Il en avait occis 500, ventre à terre et rentre dedans,

L'autre levait la tête, se la jouait Cléopâtre,

Et cognait son mentor, sur la tête ou dans les dents.

L'élève engoncée, dans son besoin d'être la plus forte,

Riait de voir tomber le maître. Elle n'y allait pas de main-morte.

L'ennemi perdait des bras, des yeux, des jambes et des culs par centaines,

Culotte, bouton, bourbier, bas de misaine

Zob, caleçon, troubinou, fesse à trou,

Plus que cent, plus que dix, à droite, à gauche, surtout pas de jaloux !

Il n'en restait qu'un, quand le maitre, agacé de son élève,

mis ses petons en travers de son cul, et la poussa hors de sa grève.

Ah mais connard ! Tu me trahis ! Vieux salopard ! s'énerve-t-elle,

Alors que dans son derche, de l'ennemi, elle se fait enfiler l'aisselle.

Pendant que le maitre, dans un dernier acoup, acheve l'ennemi avec panache,

Son élève, étendue, éventrée, ne ressemble plus qu'à un goulash.

Quelle idiote as-tu fait, de vouloir me prouver que ton cul était le plus fort,

Alors qu'ensemble, l'ennemi, en quelques instants serait mort.

Le maïtre ne garda que la culotte, qu'il porta à son nez,

Car à un malheur passé, souvent, il ne reste qu'à renifler.

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