le manque et l'étreinte... enfin
Cathy Galliègue
On ne s'habitue jamais au manque de l'autre. On accepte ce que l'on ne peut pas changer, on s'adapte.
On enfile les jours trop longs comme un taulard dans sa prison avec en prime la liberté qu'il n'a pas, mais de cette liberté-là, on n'en fait rien d'autre qu'une interminable attente…
Et le retour arrive. On se serre longtemps et fort, la porte même pas refermée. L'intensité des plus belles scènes d'amour du cinéma, la réalité des émotions en plus.
Le bonheur presque douloureux du cœur trop longtemps habitué à ne plus s'emballer. Bouche ouverte, tordue, dans un mélange de joie et de souffrance, enfoncée dans le cou de l'autre, luttant pour ne pas laisser les larmes s'échapper, incapable d'articuler, ne voulant que sentir et goûter, absorber l'autre tout entier. Et le maintenir plaqué, soudé, dessinant du bout des doigts les lignes de son visage.
Reprendre doucement son souffle, se laisser apaiser par les mots moelleux, se détacher finalement sans lâcher les mains, accepter de reculer un peu pour enfin regarder ses yeux.
Et sourire.
bon, l'os à moelle, je passe mon tour mais pour le pot au feu, je prends. Jamais on avait comparé mes élucubrations à la gastronomie mais ça me plait bien finalement. Nos papilles oculaires sont gourmandes!
· Il y a presque 10 ans ·Cathy Galliègue
Sont excellentes ces lignes d'extase. Fort nourrissantes tel un pot au feu sans oubli d'os à moelle. Mmmm... excuse-moi mais ma gourmandise et l'art culinaire me dépasse parfois.
· Il y a presque 10 ans ·gillesdelatourette
Les femmes savent en général, elles savent en tout cas en parler, expulser hors d'elles le vide et se remplir, prendre, donner, retrouver...
· Il y a presque 10 ans ·Cathy Galliègue
magnifique! je comprends chacun de vos mots, de vos regards, et de votre morsure de désir.
· Il y a presque 10 ans ·elisabetha