Le mimosa

Frédéric Cogno

Le coche de l'azur en ce mois de janvier,

Fait monter le soleil, errant pusillanime,

L'attelage d'hiver sans bagages princiers,

Suit un joli parfum que les brises raniment. 


Au loin, un chemin creux bordé d'arbres nubiles,

Invite à respirer une île aux canaris,

Des pompons de poussins folichons et graciles,

Des faisceaux de finette au duvet renchéri. 


L'astre plus rejauni descend de son nuage,

Distille un long soupir, puis étreint le feuillage 

Qui soudain vient farder l'air de Mona Lisa. 


Elle est nue, sous son voile, et l'été, l'avoisine. 

L'artiste a révélé ce que le mime osa:

Des cahots brodés d'or, la halte chamoisine. 

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