LE MIROIR CONVEXE

Christian Le Meur

La roue du hasard s'arrête sur la case de la fragilité.

Ce lieu de perdition

                       Patine la couleur de mes rêves

M'impose sa solitude

                      Et me contraint à l'ignorance.



Je quémande une aide providentielle

                   Naufragé prisonnier sur cette mer atone

                   Sans houle

                                           Sans embruns

Je dérive au gré du courant qui serpente

                     Sur le fil tenace de la mélancolie



Seuls quelques oiseaux de mer

                     Percent le silence de leur cri strident.


Île !!!

                    Frimas de l'hiver

J'accoste au quai des réalités

Et je me précipite vers l'abri des clartés matures.


Là, sous la voûte du ciel

Je calligraphie la luminescence solaire

                     Source primitive et universelle.



(Photo de l'auteur)
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