LE NOIR DE SOULAGES

agneaubleu

Le Noir de SOULAGES

Qui n'a jamais sombré devant le Noir de SOULAGES, sombre là, maintenant à mes pieds...

Les vagues, les stries, les drapés tirent votre âme vers un ailleurs méconnu jusqu'alors.

Comment ne pas sentir poindre les larmes, la nostalgie, les câlins d'une mère face à cette immensité qu'est l'interprétation du noir par SOULAGES.

Le Noir dans toute sa complexité, le Noir dans sa multiplicité, le Noir dans sa simplicité.

Je m'assoie face à la sombre étendue, je ferme les yeux, regarde à nouveau et c'est la grande marée, celle des bains de minuit lorsque la puissance de la mer vous attire et vous révulse à la fois. La terreur du premier pied dans l'eau, les pupilles inutiles, dilatées, le corps tendu dans l'attente ? Le souhait ? D'une peur qui déchirerait la nuit ou d'une douce torpeur intra-utérine.

Le Noir de SOULAGES, c'est votre ombre projetée sur le drap de cinéma de votre enfance, c'est le pelage soyeux de ce chat sans nom que vous avez tant aimé et le fonds d'une prunelle enflammée.

Les vagues Noires, l'orgasme, l'accouchement, les spasmes de l'agonie. L'émotion à l'état pur.

La toile vous suggère et ne vous impose rien.

La toile vous crie, vous susurre, vous chante les émotions qui dormaient en vous.

Elle n'est là que pour vous, pour jouer la musique de votre cœur, les airs de vos propres frissons, la cantate de vos inspirations.

Essayez ! Postez vous , détendus, devant ces accoucheurs d'émotions que sont ces tableaux dont le Noir s'étale en d'infinies compositions sans jamais vous lasser, sans jamais s'évaporer. Simplement, éternellement créés pour vous toucher.

Signaler ce texte