Le quatrième âge

Bon, j'ai gonflé mes pneus et graisser les roues de mon déambulateur, je suis fin prêt pour partir en expédition au marché. Allez une casquette sur mes cheveux chauves et un sac à dos sur mon dos rond, pour les courses, ça fait baroudeur. En route et vogue l'Aventure !

Merde j'avais oublié qu'en passant par là, il y avait un trottoir à monter. Pas grave, j'ai mes chaussures d'alpinisme et hop ! Remerde, je me suis coincé un genou. Bon les courses sur un pied, c'est chaud, mais nous les raiders de l'extrême, cela ne nous fait pas peur.

J'ai déjà fait mon marché en rampant dans les allées. C'est plus long, certes, car les autres en profitent pour passer mon tour dans la file d'attente, en me passant dessus avec leur caddie. Mais on y arrive quand même à acheter sa botte de radis, pardi, du mois !

Moi, j'aime bien aller à la pharmacie, car les infirmières sont jolies et gentilles, souvent elles viennent à mon secours en appelant les secours. Et je rentre à la maison pépère avec les pompiers. Oui, nous, les casse-cous, on a souvent des accidents, ça fait partie des risques du métier. Je connais tous les pompiers par leurs prénoms, eux, me connaissent sous l'appellation du cascadeur fada.

A la maison, l'Aventure continue. Aujourd'hui c'est le jour du grand raid au bout du corps. Une heure d'assouplissement intensif avant de me couper les ongles des pieds. Car comme dit mon pote René de quatre-vingt-quinze balais : « Quand tu n'arrives plus à te couper les ongles des pieds, il est temps de laisser le travail aux pissenlits. »

Enfin, tout ceci pour dire, que si vous n'aimez pas l'Aventure, ne vieillissez pas !