Le temps d'une marche.
slive
Je suis seul.
Et pourtant si près d'eux. Il n'est pas mort. Je le sens. Il marche près de nous. La course
S'étend sur les années
Et la mer monte.
Les chevaux courts
Les couples s'embrassent
Je vois sa main,
Froide de vie
Dans sa grande main gantée
De tristesse.
Les fils sont reliés
Dans une seule
Salle
Tous se réunirent
Pour cette
Fin
Dont je m'efforce d'écrire
Ce que j'y vois
Des marcheurs
Penseurs
Silencieux et hésitants
Qui
Se reprochaient du tout,
Pour noyer leur tristesse sur le bout de leurs doigts.
Certains se cachaient les yeux
Beaucoup baissaient la tête
Moi,
J'observais
Ne voulant pas oublier
Pourquoi j'étais là.
Des visages
Familiers,
D'autres moins.
Et pourtant,
Une seule et même cause :
La vie.
La lune
N'était pas présente
Pendant ces noces
Funébres.
Je n'espacerai pas les moments
Car je n'en oublie pas
Leurs importances.
Une main
Un simple coups
Changea la donne d'un simple sentiment
D'une culpabilité
Apeurée.
On le savait tous,
Rien ne pourrait changer la donne.
C'était pour ça que nous étions
Présent
Alors
Le silence.
Le temps lui même ne prenait pas parti.
Par pudeur,
Sans doute,
Il n'avait même pas été présent au rendez-vous de la vie.
Il est toujours touchant
De voir les géants pleurer
De s'excuser de manière peu audible
Et de pleurer.
On se moque
De paraître.
Et pendant tout ce temps,
Je pensais à
Lui
Présent non loin de nous
Je le savais
Eux aussi
Alors voilà
Voilà où je suis
Voilà ce que je dis
Voilà ce que je ressens
Je ne parle pas d'une femme
Je ne parle pas de regret
Je ne parle pas de moi
Je parle d'eux
Qui,
Après tout ce temps
Ont toujours la tête haute.
Je vous aime.
Je vous respecte.
Cette année, une femme est tombée ensceinte. Cela faisait plus de dix ans qu'elle éssayée tant bien que mal à avoir un enfant, au bout du neuviémes mois, lors d'une visite de routine, le médecin prit un air grave pour annoncer à une mère que son bébé n'était plus en vie et qu'elle allait tout de même devoir accoucher.Ce qui c'était passé, le coeur du bébé c'est emballé. Elle s'appellait Jasmine et elle n'eut même pas une chance de vivre.Pendant l'enterrement, une ombre était avec nous pour nous accompagner à nos peines; notre oncle enterrer à deux pas de nous pendant cette marche.
J'ai un peux laisser tomber ce style là pour un autre style. Ca fait bizarre de me relire mine de rien. Ce texte vieillie.
· Il y a plus de 13 ans ·slive
Ta façon de couper les phrases, d'en placer d'autres à des endroits où elles n'auraient rien à voir rend l'ensemble assez personnel
· Il y a plus de 13 ans ·Jacques Lagrois
Bouleversant. Si "simple" et si fort, si juste. Une évocation pudique du chagrin, l'observation en guise de pudeur pour contrôler le chagrin et l'immense écoute des résonnances au moment-même. Oui, Slive, bouleversant. Coup de coeur.
· Il y a plus de 13 ans ·Gisèle Prevoteau
Merci, cela fait plaisir.
· Il y a presque 14 ans ·slive
Emouvant et fort
· Il y a presque 14 ans ·pointedenis