L'écriture n'est pas un art
zac-emen
Que la lutte est vaine, quand coule dans ses veines le virulent venin de quelques vils desseins.
Vous voudriez changer l'Histoire
Les habits, les coiffures, les repas et les regards
Et oublier la trame qui ramènera les âmes
près d'un rêve ou d'une flamme.
Vous voudriez transformer le monde en lui transférant votre transparent savoir
Et ignorer l'infini ballet des mauvaises lettres que vous laissez dans vos tiroirs.
Vous voulez jouer des mots comme les peintres des couleurs ; lever les yeux et associer du jaune et du bleu pour faire sortir le vers des cieux,
Vous exigez la liberté sans en payer la rançon :
vous vous forgez votre propre chaîne, vos barreaux, votre prison.
Vous avez votre propre cœur en horreur et avez pitié des effets propres que prend votre destinée :
Tragédie ! C'est que vous êtes insensibles à la beauté de la vie
L'écriture n'est pas un art, c'est de la survie
Regardez le monde, si les voitures roulent, s'arrêtent et repartent, c'est que le temps file
SI les amitiés volent et se délient et que les conversations ne s'élèvent pas plus haut que le sol, c'est que le réel ne vous est pas béni car vous êtes vous-même maudit.
Choisi parmi tous pour partir seul en guerre tandis que le monde se complaît dans la paix
Pour écrire puis mourir. Vaincre ou se blottir.
Prenez cette lame que vous portez à votre taille
Fine, flexible, longue et d'estoc ! Et partez à la lutte contre vos ennemis publics
Fendez l'air, le vent, et tous les éléments. Pointez, piquez, tranchez, faites couler la boue.
Conduisez votre vie de manière héroïque
Cette action dramatique sera votre marque de fabrique
Vous finirez à terre, en sang, en loque ! Et l'on vous pendra du haut d'un pic
Votre destin sera malgré tout magnifique car de votre échafaud,
Vous pourrez contempler la foule, la bêtise et la mort de haut
Et lui crier les lettres immortelles du mot Liberté
Vous comprendrez alors que chaque souffle émis dans votre vie avait pour but de vous amener ici
Afin que l'on entende, du fond de votre gorge, vibrer les cordes,
Pour les vivants comme les trépassés, et dans l'enfer et l'univers entier,
Et que tous comprennent que l'Humanité s'est élevée
Au son de votre ode à l'épée.
Très beau ! Très fort !!!!
· Il y a plus de 9 ans ·veroniquethery
C'est une manière passionnée de voir les choses.
· Il y a plus de 9 ans ·elixir
Oui, rude est le chemin de la liberté, très joli!
· Il y a plus de 9 ans ·Djamel Rouai
C'est une assez belle façon de voir l'écriture.
· Il y a plus de 9 ans ·[Nero] Black Word
C'est la seule qui m'aille. Merci.
· Il y a plus de 9 ans ·zac-emen