L'effacement

Jade Tigana

 

Un souffle de vie,

La vive sensation d'un instant inachevé,

L'impulsion puis l'envie,

Le prompt murmure d'un mot dérobé.

 

Puis un geste volé,

La tyrannie de la retenue sur la sensibilité,

Un secret révélé,

L'aveu d'une passion jusque là cachée.

 

Enfin l'union des contraires,

Tel la cohabitation du ciel et de la terre,

La magie d'une alchimie,

 Celle qui éveille les sens jusque là endormis.

 

Et après ces actes manqués, il y a la pensée qui s'éveille.

Elle attise les souvenirs passés,  et les rend intemporels.

Avec force et vivacité,

Elle complète l'imagination,

Elle crée un monde fantasmé,

Elle s'engage dans l'univers onirique de la passion.

Car tu es cette présence absente,

Bien que brève tu n'es pas éphémère,

Tu es mon ombre évanescente,

Bien que trouble, tu demeures là, immobile dans la lumière.

 

Et au bout du chemin..

Il y a celle qui se souvient,

Et il y a celle qui oublie,

Celle dont les souvenirs sont déjà loin,

Et celle qui ne parvient à les ôter de son esprit.

 

Et au bout du chemin..

Est bien écrit le mot fin,

Mais tant qu'Il y a celle qui pense encore,

Celle dont l'esprit s'anime lorsque le corps dort,

Alors il subsiste un souffle de vie,

Le murmure d'un certain nom dans l'austérité de la nuit.

                                                  

 

 

 

 

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