Les coeurs solitaires

Paul Robert De La Fauvellerie

Les coeurs solitaires aiment en cachette. Ils n'osent se dévoiler de peur d'être rejetés. Le doux et froid cocon de la solitude les rassure, la chaude frénésie et le mouvement perpétuel de la vie les effraient. C'est ainsi.
Je pense à eux ce matin, en relisant un article dans le journal. À force d'attente, on en vient parfois à désirer l'impossible. Vanité? Caprice? Orgueil? Probablement.
Le désir, toutefois, est ce qui fait avancer l'humain. Quand on ne souhaite plus rien, c'est qu'on est déjà mort. Autant préparer le caveau.
Les envies inassouvies sont le terreau du malheur dans cette société où tout doit être parfait, où l'on se doit d'être "performant" dans tous les domaines. Moi, je dis : DÉSIREZ, OSEZ, au risque de l'échec. Comme disait le regretté Nelson "Madiba" Mandela : "Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j'apprends". Je fais mienne cette maxime. La vie est un perpétuel recommencement. On marche, puis l'on court, on trébuche, on se relève, et tout recommence. Foncer tête baissée vers la vie.

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