Les enquêtes d’Hercule Poivrot (87)

Hervé Lénervé

Je suis, le fameux détective Hercule Poivrot. Et je suis également dans le regret de vous annoncer le décès de madame votre épouse de femme.

- Quoi, messieurs les policiers, ma femme, morte ! Le jour de mes jours, la vie de mes nuits. Assassinées, me dites-vous, mais comment est-ce possible ? Elle, qui était un ange.

- Ne vous fatiguez pas, des témoins vous ont vus, loin de la scène de crime, à l'heure du crime.

- Ouf, ça soulage. Nous, les maris, on est toujours suspecté à tort.

- Selon vous, qui aurait pu en vouloir assez à votre femme, pour lui faire du mal ?

- A part moi, je ne vois pas. Elle était insignifiante. Nul ne la remarquait. A son enterrement, je suis sûr que nos amis me demanderont qui on enterre ? « Ma femme, voyons ! » leurs répondrai-je et eux, de s'exclamer : « Tiens, tu étais marié, toi ? »

- Mais dites-moi, vous auriez très bien pu commanditer le crime à distance par une tierce personne s'interposant.

- Quoi, moi, attenter au jour de mes jours, ma déesse sans tache, ni défaut. Mais vous êtes fou !

- Si vous le prenez ainsi, je vous inculpe pour l'assassinat de votre femme par procuration.

- J'avoue ! Mais je pourrais bénéficier des circonstances atténuantes pour meurtre sans préméditation ?

- Bien sûr ! Dans un emportement subit, l'irréparable est à la portée de tous.

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