Les larmes du guerrier
la-tete-en-neige
J’ai vu l’homme s’arrêter dans sa course, déchirer violement son élan,
J’ai vu l’homme s’arrêter dans un couloir de sang,
Cheveux trempés d’alcool, d’ivresse, et glacés du vent.
J’ai vu l’homme s’assoir à même le carrelage blanc,
Embrasser la poupée d’or, dans le berceau du temps.
J’ai vu l’homme pleurer sur des os innocents,
Presque poussières grise, souffles de firmament.
J’ai vu l’homme désarmé dans une forêt lointaine,
Assis sur la mousse du sol déjà trempée de sa haine.
Du miel sur la langue, du plomb sur le cœur.
J’ai vu dans ses yeux la plus pâle des couleurs,
Qui courait librement, de saveur en fadeur.
J’ai vu l’homme, crier, toujours un peu plus fort,
Que tout est vivant, mais que tout est mort.
Que la guerre ne file pas seulement dans le froid du dehors,
Mais aussi juste là, dans le vide de nos corps.
joli! J'aime ce côté mystérieux
· Il y a plus de 13 ans ·Elodie Carlier
Très poétique et effectivement mystique, une belle réussite, j'aime pour ma part ne pas avoir toutes les clés, juste les notes qui se baladent sur ta portée intérieure.
· Il y a plus de 13 ans ·leo
Celui-là est bien... Aéré... Et du sens je le crois, repérable derrière les termes de "carrelage blanc" et "berceau" peut-être... Mais je crois aussi que pour le comprendre vraiment il faudrait que tu nous en donnes la clé...
· Il y a plus de 13 ans ·mathieuzeugma