Les quatre premières lettres de ton prénom

Juliet

Il sentait les secousses, un peu comme les vibrations d'une machine à laver géante fonctionnant à plein tube, et lui, il avait les pieds dessus, mouillés. Géant. Son corps tressautait, pile électrique involontaire, il se sentait comme sur un trampoline sur lequel il ferait de minuscules bonds, hésitant à sauter de toutes ses forces. Voilà, en fait, il était au beau milieu d'un parc d'attractions. Un qui surpassait toute la technologie moderne et qui dégoulinait sur cette époque ensevelie de pollutions, propagandes et capitalisme. Une attraction qui avait le génie déroutant d'être plate, vide, et gratuite.
Et puis les pieds nus, oui, il aimait vraiment ça. Les secousses se répétaient par intermittence, inégales dans leur ampleur. Lui, il préférait quand c'était violent. Il aimait bien les sensations fortes et son intuition -son vécu aussi- lui disaient que plus il attendrait, plus il serait servi. Pour ces choses-là, oui, ce survolté savait être patient.
Il a regardé, ce sourire extatique figé sur ses lèvres, ses pieds en proie aux vibrations, cette sensation comme s'ils étaient animés par un esprit extérieur, et il a agité ses orteils, juste pour laisser tomber les grains de sable collés, et puis, rien que comme ça, il a failli perdre l'équilibre. Il s'est rattrapé, bien sûr, heureusement que pile à ce moment-là, la secousse faisait une pause, sinon, il aurait eu l'air bête. Il a éclaté de rire et lorsqu'il s'est retourné, il a agité le bras en l'air.
-Tsunehito !
Il y avait ce jeune homme au loin, derrière, perché sur des rochers, qui restait immobile à le regarder. L'autre a constaté avec étonnement qu'il avait revêtu ses habits par-dessus sa combinaison, chose qu'il ne faisait d'ordinaire jamais, et qui plus est, quand il était encore mouillé, comme ça. De loin, il voyait ses cheveux rouges collés à son visage et son torse. Il a à nouveau agité le bras, insistant. Lui qui semblait tant le fixer ainsi, était-il donc trop loin pour le voir ?
-Tsunehito ! Viens !
Là-bas, le jeune homme a tourné le dos et lui l'a vu qui disparaissait derrière les rochers comme il les descendait. Il a poussé un soupir et puis, comme si de rien n'était, s'est perdu dans la contemplation de ses pieds noyés dans le sable, et il a fermé les yeux. Elles étaient légères, cette fois, presque comme une berceuse. Combien était-ce dur alors que de résister à la tentation de s'allonger là pour s'endormir !
Il a sursauté, le cœur battant, quand une main froide s'est posée sur son épaule. Il s'est retourné et a considéré le visage trempé et grave de Tsunehito qui plantait en lui un regard noir.
-Il faut partir.

Il était clair que c'était un ordre déguisé en conseil. Asagi, lui, il a toujours eu l'esprit de contradiction. Enfin, pas vraiment. Mais voir Tsunehito, comme ça, qui essayait de lui imposer son autorité en affichant cet air si sérieux sur ce visage adolescent, c'était presque comique, assez pour lui donner envie, pour rire, de se rebeller.
-Je ne pars pas, moi.
Tsunehito n'était pas non plus né de la dernière pluie. Il s'était attendu à cette réaction. Sa main est venue se serrer autour du poignet d'Asagi et il a voulu l'entraîner.

Mais quelle force avait cet homme délicat et gracile face à la robustesse discrète mais pourtant bien présente d'Asagi. Et Asagi ne trouvait pas ça drôle. Tsunehito gardait sa main posée sur l'épaule de l'homme et celui-ci a baissé les yeux sur la montre qui indiquait 14h35. Tsunehito demeurait immobile et Asagi s'est soudainement senti agacé.
-Je peux rentrer seul, je suis adulte, tu vois. Toi, je ne te force pas à rester.
-Asagi, il nous faut partir maintenant !
Il avait tonitrué, et à ce moment-là, un orage s'est fait entendre au loin, comme en réponse à sa voix.
Asagi a souri, de ce sourire radieux qui énerve tant Tsunehito.
-Peureux, tu ne sais pas. Tu ne veux pas tenter ?

Tsunehito l'a dévisagé, les yeux agrandis d'effroi.
-Mais tenter quoi, Asagi ?
-Mais, de voir ce que ça va faire. Te trouver dans l'œil du cyclone. Dans l'œil du cyclone, Tsunehito. Il ne te touchera pas si tu es à l'intérieur même ! Mais toi, de là où tu seras, alors tu pourras tout voir.
-Tu es complètement fou, mon pauvre Asagi.
-La folie, voilà le nom que donnent les lâches au courage des autres !
-Courage, voilà le nom que donnent les fous à leur imprudence !

-Qu'est-ce que ça peut te faire ? Il n'y a aucun danger.
-Alors, aucune sensation forte, rétorqua Tsunehito pour couper court à la discussion. Ainsi, tu n'as aucun intérêt de rester ici. Viens.
-Tu ne sais pas, fit-il en se libérant de l'emprise que son ami avait réitérée sur lui. C'est si agréable. Tu ne sens pas ?
-Asagi, tu es né ici, ou non ?
-Bien sûr, rit celui-ci qui trouvait la question stupidement ridicule.
-Alors, ne fais pas comme si tu ne savais pas.

Sur ces mots, il l'a tiré de toutes ses forces vers le lointain, là où on pouvait voir en miniature les silhouettes des maisons blanches qui se dressaient, humbles et accueillantes. Il n'a même pas réagi, à l'inavouée déception de celui-ci, lorsqu'Asagi s'est à nouveau libéré.
-Libre à toi. Moi, je ne veux pas subir les conséquences de tes actes.


Une grimace par derrière, et Asagi se retourne face à la mer.
Il ferme les yeux et ses sens se dispersent avec le vent. Il les sent qui se concentrent au fond de la nuit, le battement du vent sur son visage, le froid qui l'enveloppe, l'air qui assèche sa peau, l'odeur marine qu'il charrie jusqu'à ses narines, l'odeur qui s'immisce profondément, il a l'impression de sentir le goût du sel sur sa langue, et de là où il est, il perçoit même les faibles éclaboussures des vagues qui lentement,

presque imperceptiblement, montent et se jettent sur la rive, glacées. Le roulement délicieux des vagues, comme des roulements de tambour à l'annonce d'un évènement crucial. D'abord la levée, légère, comme des millions de gouttes qui courent sur le tapis d'eau et puis petit à petit, les pas s'accélèrent, prennent leur élan et deviennent des bonds, des millions de gouttes d'eau s'envoient en l'air, soudées et indissociables, avant de se laisser tomber en chœur dans le même bassin. Puis Asagi rouvre les yeux et tout cela est remplacé par la vision spectaculaire de la marée qui effectue sa danse de plus en plus effrénée. Asagi est effrayé mais fasciné, et c'est peut-être l'exaltation qui l'emporte sur le reste.
Et puis un grondement. Asagi gonfle la poitrine, se revigore de l'air pur et atypique de la mer. L'orage, au loin. Oui, l'orage est loin, il le sait. Les nuages à l'horizon lui laissent une marge de temps avant qu'il ne doive les voir recouvrir le ciel qui, au-dessus de lui, demeure d'un bleu éclatant.
Oui, c'est l'orage qui sourd au loin.
Il voudrait voir la pluie tomber maintenant. Oui. Oh, oui ! Cela serait si magique, de voir la pluie tomber d'une partie du ciel au loin, tomber et venir se mêler à la mer tandis que lui, comme d'un autre monde, pourrait la contempler sans se faire tremper d'une seule goutte !
-Asagi !
Le vent bat dans ses tempes. Il fronce les sourcils et se retourne, et ne voilà-t-il pas que Tsunehito est de nouveau là, au loin où il n'y a déjà plus de sable, et qui lui fait signe de venir à lui. Asagi lâche une injure. Le satané… Il a fait semblant de

l'abandonner pour lui faire ce chantage vain, mais il revient à la charge comme s'il avait besoin de lui !
-Va-t'en, a prononcé tout bas Asagi, mais bien sûr, malgré le vent qui transporte ses paroles dans la direction du jeune homme, celui-ci n'a aucune chance de l'entendre.
Sous le bermuda et la chemise blancs de Tsunehito, Asagi peut voir la combinaison noire moulante qui dépasse. Il rit. Il a juste l'air ridicule.

Derrière lui Asagi sent sur ses chevilles les grains de sable propulsés comme des projectiles par le vent. Sur le visage minuscule de Tsunehito au loin, il devine ses lèvres bouger en même temps que sa main s'agite. Un geste précipité et alerte.
-Asa…
Le grondement éclate. Vrombissant, puissant, presque assourdissant, il éclate et avec lui, le bruit tapageur du martèlement aquatique. Asagi jubile. L'orage et la pluie sont venus. Au loin, Tsunehito n'a plus la moindre importance.  

Au Diable, tes inquiétudes d'enfant sage.

Et lorsqu'il se retourne, Asagi sait.
Mais peut-être qu'au fond de lui, il l'avait un peu deviné dès le début. Il se retourne et il voit, que ce n'est pas la pluie, que ce n'est pas l'orage.
Au-dessus de lui, les nuages gris qu'il pouvait voir jusqu'alors à l'horizon ont disparu comme quelque chose à obstrué sa vision. Le martèlement comme une attaque

balistique. La vitesse. Et le sentiment d'irréversibilité qui l'assaille. Asagi est tétanisé.
Et noyant son cri étranglé, la mer qui en quelques secondes était devenue un tyran d'eau lorsqu'il avait le dos tourné l'a affronté de face. Et le mur géant de liquide est passé à travers Asagi, emportant l'homme dans son grondement infernal.


L'agitation. Des voix de tout âges qui se mélangent, s'enchevêtrent, entrent en dissonance, et puis les bruits des pas précipités, les cris étouffés, les appels au loin, les sirènes qui vocalisent en continu de leurs voix stridentes, et puis le grondement, oui, toujours ces grondements par intermittence qui semblent ne jamais cesser, les secousses, et puis autre chose, aussi, de plus faible mais qu'il ne peut pas ignorer, quelque chose qui se répète inlassablement, des signaux sonores, oui, ces petits bips électroniques qui le harcèlent comme le compte à rebours d'une bombe à retardement.
Asagi ouvre les yeux. Le ciel bleu a été remplacé par un plafond blanc au bout duquel il ne peut voir aucun nuage noir se profiler.
Asagi se redresse. Il est calme. Il sait. Il se souvient. La terreur bat contre sa poitrine et pourtant, il se sent serein. Comme si c'était la fin d'un supplice qu'il avait eu la chance de voir se terminer. Oui, ça aurait pu ne pas se terminer. Pas comme ça du moins. Il le sait, à quel point il a été miraculé. Même si l'encéphalogramme ne cesse pas de produire ces sons comme par peur de se faire oublier. Mais il a été miraculé, oui.
Il ne sait pas comment d'ailleurs. Sans doute que les vagues l'ont abandonné sur la jetée.
Asagi sourit. Il rit, même. Il sait bien que c'est absurde, mais il ne peut pas s'empêcher de rire. Lorsque c'est arrivé, Tsunehito était là. Et il avait dû le voir, impuissant, se faire engloutir par le monstre aquatique. Il avait dû hurler de terreur. Peut-être même s'évanouir tout comme il s'était évanoui, lui, privé de souffle. Mais non, Tsunehito ne s'était sans doute pas évanoui. Puisque c'était sans doute lui qui l'avait amené ici après que les vagues l'eurent rejeté. Asagi remarque quelque chose. Sur son bras gauche des marques profondes de griffures. Ou plutôt que des griffures, la marque des ongles qui s'enfoncent sans pitié dans la chair. Comment a-t-il pu se faire ça ? Bien. Ce n'est pas important.
Les secousses se répètent. Le lit tremble et Asagi a l'impression de devenir un grelot agité par la main d'un enfant. Pourquoi de telles images viennent ainsi à son esprit ? Il imagine Dieu qui le secoue comme un vulgaire grelot et il rit à nouveau. En fait, il est épuisé. C'est normal. Il a faim aussi.
Mais au milieu de toute l'agitation et de la cacophonie incessante qu'il peut entendre

en provenance des couloirs et de l'extérieur, il n'ose pas vraiment réclamer à manger.
Pourtant c'est à ce moment-là qu'un homme entre dans la chambre. Il s'immobilise un moment sur le seuil, visiblement stupéfait de voir Asagi assis sur son lit, parfaitement éveillé.
-Bonjour, finit-il par dire.
-Bonjour, répond Asagi.
Blouse blanche, étiquette épinglée sur la poitrine, un nom en kanji, qu'Asagi enregistre aussitôt.
Le médecin s'assoit à côté de lui. Il le touche, l'examine, feuillette des papiers qui semblent le concerner, s'immobilise un instant, il semble tendre l'oreille, mais vers quoi dans tout ces milliers de sons en bouillis, mystère, puis il se reprend, se retourne vers Asagi, lui parle. Il parle encore et encore, et il est question de drame, de morts, de blessés, de séismes, d'effondrements, de coupures de courant, et surtout, oui, surtout, de tsunami.
C'est lorsqu'il a dit le mot tsunami que le déclic s'est fait dans l'esprit d'Asagi. Avant même se l'être intérieurement formulée, une question échappe à ses lèvres :
-Il y avait mon ami, Tsunehito. Il était avec moi. C'est probablement lui qui m'a mené jusqu'ici. S'il vous plaît, savez-vous s'il est encore ici ? Je voudrais le voir. Le rassurer, lui dire que tout va bien.
L'homme ne dit rien pendant un moment. Asagi se demande s'il a entendu ne serait-ce qu'une syllabe de ce qu'il a dit.
-Je regrette, Monsieur. C'est impossible.
-Je comprends, se résigne Asagi. Mais s'il vous plaît, si vous pouviez lui faire savoir au moins que je vais bien, et que je lui présente mes excuses.
-Je regrette. Mais c'est vraiment impossible.

Asagi se tait. L'homme aussi. Deux silences se confrontent, deux regards se sondent, et deux cris du cœur qui se devinent.
Et subitement, le vide total s'installe dans l'esprit d'Asagi.

Alors, en suivant le regard que l'homme avait détourné, il a su. Il a su.
Elle était là, posée sur la table, et il venait seulement de s'en apercevoir. Il ne s'est pas demandé qui l'y avait mise, ni pourquoi.
Mais la montre de Tsunehito se trouvait là sur la table, et sur l'écran, les mêmes chiffres restaient figés.
11 mars 2011. 14h39. Trois minutes seulement après le commencement de la fin.
Elle s'était arrêtée dans le temps, simplement.
Et Asagi a compris alors, que le temps de Tsunehito s'était arrêté avec elle.


-Nous ne savions pas à qui elle était. Elle a été détachée durant le drame, et elle était là sur le sable, entre vos deux corps.

Asagi ne veut plus rien entendre. Asagi ne veut plus rien voir.
Tout. Maintenant, tout doit disparaître. Les sirènes, les cris, les plaintes, les pleurs, les pas précipités, les roulements métalliques des brancards, le vent, le grondement

trompeur, les secousses, les signaux sonores, et aussi le silence, oui, même le silence, tout cela doit disparaître. Il voulait le voir. Il voulait le voir mais pas maintenant, pas comme ça, pas s'il ne doit plus se réveiller. Alors c'était ça. C'était tout ce qui restait de lui à présent, une montre. Alors que lui avait disparu aussi facilement qu'un vulgaire grain de poussière dans le vent, cette montre était toujours là, comme pour le torturer encore et toujours plus.
Asagi n'a plus besoin de se demander d'où viennent les marques d'ongles sur son bras. C'était juste la marque de la détresse qui s'accroche, le désespoir qui s'accrochait à lui pour ne pas se laisser emporter.
C' était la marque de la lutte de celui qui voulait vivre.
Mais aussi, la marque de celui qui ne voulait pas le lâcher, de celui qui voulait le voir vivre aussi. Tsunehito s'était battu pour deux avec la force d'un. C'était tout.
Asagi avait cru que Tsunehito était sage. Il croyait que Tsunehito était prudent et raisonnable.


-Alors pourquoi est-ce que tu es venu me secourir au lieu de t'enfuir, abruti ?!


Le hurlement d'Asagi a été couvert sous le chaos ambiant.
Ce n'est pas vrai que les absents ont tort. Ce n'est pas vrai.
Asagi avait eu tort, parce qu'il n'avait pas écouté la raison.

Les absents n'ont jamais tort. Sinon, Tsunehito ne serait pas parti. Les absents ont toujours raison. Ce n'est pas possible autrement.
Et recroquevillé dans les échos de sa douleur, Asagi s'est traité d'imbécile.
Encore et encore, il s'est traité d'imbécile comme Tsunehito ne pouvait plus le faire.


(écrit le 23 novembre 2011)

  • Ah oui c'est sûr que le sujet abordé est juste horrible. Bon ben j'insiste avec "Colorful", qui lui est bcp plus poétique et n'a rien de malsain.

    · Il y a presque 12 ans ·
    Rat3 54

    Léo Noël

  • Merci énormément pour vos conseils !
    Par contre bien que les personnages soient japonais, je n'ai pas spécialement essayé de faire de la littérature japonaise... je n'en lis que très peu.
    Quant à Suicide Club, je l'ai vu quand j'avais 16 ans ; j'ai trouvé ce film horrible à en mourir. Je déteste les films de Sono Sion, ils sont trop malsains.

    · Il y a presque 12 ans ·
    Hizaki6 orig

    Juliet

  • Bonjour, parcouru le texte (ben oui, j'ai peu de temps et ce n'est pas une excuse, je privilège et écris des textes courts car le temps qui m'est imparti sur le net m'est jalousement compté), lu les comm de Léo et je pense comme lui. Mais je mets ma trace comme il le demande. Cela dit, autant de pages à lire peut décourager pendant la lecture. Et puis, parfois, il suffit de cliquer sur lecture pour que ça s'inscrive sans que ce soit lu, alors... il faut faire la part des choses. Pour moi, un CDC. Dernière précision perso, je lis beaucoup et longuement 'à l'ancienne' des livres de papier ;-)

    · Il y a presque 12 ans ·
    Troubles bipolaires 92

    melie-melodie

  • Pour moi, il y a un réel potentiel à ce texte, mais il faut le dépouiller de ses "fausses pistes" qui emmènent le lecteur au mauvais endroit. (Par exemple, les nom japonais sont ultra connoté en europe, et la plupart des lecteurs ont déjà une idée trop précise de Tsunehito, avant que tu ai pu le présenter, pense peut-être à mieux décrire le personnage avant de le nommer, ou de lui trouver un nom plus neutre).
    Bon courage !
    Léo

    · Il y a presque 12 ans ·
    Rat3 54

    Léo Noël

  • L'utilisation de la pluie, de la temporalité, etc... Laure-Alix, ton texte mérite d'être retravaillé, pour embarquer le lecteur dans ces sensations, il faut couper le texte, et choisir ce qui est le plus pertinent. C'est difficile d'un coté parce que ça demande de prendre du recul sur ton travail, mais facile de l'autre car c'est en écoutant complètement les sensations de ton corps que tu trouveras ce qu'il faut garder et ce qu'il faut enlever, pour rendre ton texte essentiel. Je te conseille de voir le film "Suicide Club", et l'animé "Colorful", qui utilisent énormément les procédés que tu sembles vouloir mettre en place.

    · Il y a presque 12 ans ·
    Rat3 54

    Léo Noël

  • Bon c'est lu. J'ai trouvé ça difficile à lire, mais je crois avoir compris l'ambition de ce texte. La littérature japonaise, qu'elle soit sous forme de roman, ou de manga, est pleine de ces ambiances éthérées, rêveuse, entre l'absurdité de la vie et la profondeur de l'irréel. Par contre, pour que le mélange prenne, c'est un vrai casse-tête, le travail des écrivains japonais, quand ils se lancent dans ce genre de texte, est phénoménal. Il s'agit de repérer les détails, qui, semblant anodins, vont écrire l'histoire + que les actions ou les paroles des acteurs. Souvent, la trame reste mystérieuse, mais les sensations transportent, par un travail sur l'inconscient d'image qui n'ont l'air de rien.

    · Il y a presque 12 ans ·
    Rat3 54

    Léo Noël

  • Bon sang que je déteste ça ! Je n'ai pas ecnore lu le texte que je le vois affublé d'une seule note (un demi-coeur) ! J'aimerais bien que ceux qui cliquent pour dire qu'ils n'aiment pas, prennent au moins le temps de laisser un commentaire qui explique pourquoi. Nous sommes tous apprentis ici, et entres auteurs. Si des perfections sont à amener, il nous faut les identifier. Les texte fait 13 pages, soit le mauvais noteur n'a pas lu, soit il a passé presque 10 minutes à lire, et n'a pas pris 20 secondes pour écrire ce qui lui a déplu. Dans les deux cas, honte à lui (ou elle). Maintenant je m'en vais lire ce texte, et vous dire ce que j'en pense.
    (ZUT !)

    · Il y a presque 12 ans ·
    Rat3 54

    Léo Noël

  • pawe...presque comme un pavé dans la mare...

    · Il y a presque 12 ans ·
    Page couverture avec sorci%c3%a8res 305 ko bis 326x461 rec 11

    Pawel Reklewski

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