Les temps variables 4
bleuterre
Les heures s'égouttent, s'essorent
Contre le rocher gris
L'appel des pas sur le papier résonne en échos déformés.
Mes mains n'entendent pas assez fort.
Mes pieds terrassent l'absurde vertige
Pour ne pas s'envoler sans retour.
Le vent s'accroche au parapet qui préserve mes os,
qui préserve mon corps.
Les couleurs ne sauraient ne pas accoucher dans le gris camaïeux des prisons aux barreaux invisibles.
L'horizon imprime l'édition du lendemain aux étoiles filantes.
Je t'en prie, lève un peu les yeux vers le ciel et implore l'espace des vendanges.
Le vin tiré ne saurait te trahir.
Merci beaucoup à tous d'avoir lu et apprécié ce texte, chacun à votre façon. Et puis ça fait vraiment plaisir de voir que cette écriture est "reçue" et que chacun se réapproprie le texte, vraiment encore une fois merci.
· Il y a environ 11 ans ·bleuterre
Un merveilleux vertige avec des mots parfum de sens !
· Il y a environ 11 ans ·theoreme
Beau texte qui traduit bien le vertige éprouvé parfois devant l'océan infini.
· Il y a environ 11 ans ·arzel
tres beau, et toujours des images fortes et belles bravo
· Il y a environ 11 ans ·christinej
Bonjour Bleuterre, j'ai lu tes nouveaux poèmes et les commentaires sur le forum comme à chaque rentrée de vacances (Esnandes-Charente...)tes poèmes toujours pour cette immense plaisir, " Sous le soleil" qui amplifie l'astre du titre et les commentaires qui se minorent eux-mêmes, mais qui "est contesté, est constaté" Victor Hugo...
· Il y a environ 11 ans ·Alain Lehéricy