Les temps variables 4

bleuterre

Les heures s'égouttent, s'essorent

Contre le rocher gris

L'appel des pas sur le papier résonne en échos déformés.

Mes mains n'entendent pas assez fort.

Mes pieds terrassent l'absurde vertige

Pour ne pas s'envoler sans retour.

Le vent s'accroche au parapet qui préserve mes os,

qui préserve mon corps.

Les couleurs ne sauraient ne pas accoucher dans le gris camaïeux des prisons aux barreaux invisibles.

L'horizon imprime l'édition du lendemain aux étoiles filantes.

Je t'en prie, lève un peu les yeux vers le ciel et implore l'espace des vendanges.

Le vin tiré ne saurait te trahir.

  • Merci beaucoup à tous d'avoir lu et apprécié ce texte, chacun à votre façon. Et puis ça fait vraiment plaisir de voir que cette écriture est "reçue" et que chacun se réapproprie le texte, vraiment encore une fois merci.

    · Il y a environ 11 ans ·
    120x140 image01 droides 92

    bleuterre

  • Un merveilleux vertige avec des mots parfum de sens !

    · Il y a environ 11 ans ·
    Ma photo

    theoreme

  • Beau texte qui traduit bien le vertige éprouvé parfois devant l'océan infini.

    · Il y a environ 11 ans ·
    Default user

    arzel

  • tres beau, et toujours des images fortes et belles bravo

    · Il y a environ 11 ans ·
    521754 611151695579056 1514444333 n

    christinej

  • Bonjour Bleuterre, j'ai lu tes nouveaux poèmes et les commentaires sur le forum comme à chaque rentrée de vacances (Esnandes-Charente...)tes poèmes toujours pour cette immense plaisir, " Sous le soleil" qui amplifie l'astre du titre et les commentaires qui se minorent eux-mêmes, mais qui "est contesté, est constaté" Victor Hugo...

    · Il y a environ 11 ans ·
    Dscf5083 92

    Alain Lehéricy

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