L'Espérou-Chap 13

marivaudelle

-« tu me fais rire ! Je n'ai aucune difficulté à imaginer…
Ce qui m'étonne, je te l'ai déjà dit, parce que je connais tout ou presque de toi,
de ton intimité mentale, c'est cette envie qui t'a envahie de fellation.
Tu éprouvais la même aversion que moi.
Cela dit, oui, je crois que ce serait terriblement excitant de te regarder…
Mais je suis un peu frustrée car je n'imagine pas du tout ce que pourrait faire,
ou comment pourrait réagir ton amant-fantôme ! »
 
Comme toi, j'aime mon métier, comme toi je l'ai fait passer avant tout.
Puis on s'est marié, chacune de notre côté… il ne me plaisait pas du tout ton mari…
tu te rappelles, je te l'avais dit, çà t'avait même fâchée.
Mais ce type ne s'occupait que de lui-même.
De mon côté, je me plongeais dans mon job qui me le rendait bien.
Puis, j'en suis consciente j'ai commencé à me laisser aller, à ne plus regarder personne, à ne plus sortir.
 
- « Moi, j'avais le plaisir de peindre. C'est mon violon d'Ingres depuis l'enfance. Je supportais donc cette solitude.
Étant pas mal fichue, bien que je ne sois pas satisfaite de çà ou de çà, physiquement, et même si je ne suis pas dotée d'un cul comme le tien… ».
Cesse de toujours tout ramener à mon cul, tu m'énerves ! Je ne me résume pas à ma paire de fesses, tout de même !
- « On me draguait pas mal, on en parlait souvent, toi et moi..
Moralement, je n'en parle même pas, je vivais mon divorce comme un échec,
mes aventures successives comme autant d'échecs. Mais j'avais, j'ai besoin de baiser ! 
Crois-tu que si je montais sur la table maintenant, ici, et que je crie à la cantonnade ‘'QUI VEUT ME BAISER''
Ça donnerait un résultat ? Peut-être que le beau mec là-bas, qui continue à regarder vers nous…»
 
Essaie toujours, si tu n'as pas honte de passer pour l'hystérique que tu n‘es pas !
Mais alors, lance ton appel en ajoutant que tu ne suces pas, qu'il n'est pas question d'ouvrir tes fesses etc…
Moi, je lancerai un cri « baise-moi, mon homme, baise-moi à me faire crier, est-ce que je jouirai plus de le hurler ?
mais je sais que je jouirai dans ma tête de te sentir me prendre par ta queue, ta queue…
mais je l'aime tant, ta queue, quand elle est dans ma bouche, que tu me donnes ton élixir…
me mettre à quatre pattes, et être capable de te dire de m'enculer… d'enfoncer ta queue dans mon cul… »
 
- « Tu es cruelle, tu remues le couteau dans ma plaie, je suis incapable de parler comme toi, incapable d'ignorer mes réticences. Et pourtant, tu me donnes confusément des envies.
J'ai chaud, ma culotte est trempée, tu le fais exprès, j'ai mal, je me sens tellement cruche. »
 
Nous avons mal toutes les deux, ma chérie, nous sommes si semblables malgré nos différences.
Je ne suis pas cruelle, je t'aime trop pour l'être, j'ai simplement envie de te donner les envies que je suis incapable d'assumer pour moi-même.
Et pourtant…

« Et pourtant quoi ? »

Signaler ce texte