L'Espérou Chap.11

marivaudelle

J'ai beaucoup de pas à faire et ceux que j'espère un jour prochain, seront ceux qui me mèneront à lui et ses secrets...
Dieu, si tu savais, Cath, comme je lui envie la maîtrise de notre belle langue et sa culture.
Oui, je rêve, je vis quand même, ne peut-on vivre accompagnée de ses rêves ?
- « Eh, on n'est pas inculte, non plus, tu exagères ! »
Je ne m'interdis rien. Enfin, pas grand-chose, tu le sais bien.
Tu as raison, allons boire, allons sacrifier à Bacchus !
Mais on peut aussi nous enivrer en terrasse, pourquoi rentrer ?
Aurais-tu froid, ma chérie ? on n'a pas grand-chose sur le dos, c'est vrai mais il fait bon.
 
- « Il fait délicieusement bon, tu as raison. Qu'est-ce qu'on boit ? »
J'ai sur le bout de la langue, au bord des lèvres,
l'envie folle d'une gorgée de …
- « Arrête, Marie, je vois à l'éclat de tes yeux que tu pars ailleurs…
J'ai en horreur l'idée même de la fellation, tu le sais depuis des années, alors, arrête… ! »
C'est parce que je t'aime, ma Cath, que j'espère bien t'amener à essayer !
- « Je te connais par cœur, toi, et je sais bien que tu n'es pas, que tu n'as jamais été une fana…
Tu fantasmes, tu imagines, tu cherches à te convaincre que tu aimerais le faire à ton amoureux. »
 
Oui, je fantasme, non, je suis envahie d'envies, c'est différent, plus rien ne devrait être tabou, tout devient beau, attirant, excitant…
Je n'ai plus honte…enfin… presque plus… de rien…
Je ne peux pas croire, je suis certaine que tu éprouves maintenant les mêmes envies, les mêmes pulsions que moi…
qui font un peu peur, oui… je suis certaine que tu as envie, même confusément…
- « Tu m'énerves ! Parce que tu me connais si bien ; tu fais exprès de parler de sexe, d'érotisme, devinant que, parfois, tu suscites mes envies, malgré moi. »
Imagine donc que ce bel homme là-bas qui n'arrête pas de nous mater soit doté d'un engin de rêve…
- « Arrête, je te dis, oui, j'ai envie de baiser, mais je n'ai pas envie de lécher sa queue… »
Il est le seul a avoir pu m'amener si loin dans le fantasme.
J'aimerais tant lui faire subir le délice de la chaleur que laisseraient mes ongles sur ses reins...
J'aimerais tant sentir ses muscles se contracter, ses reins se cambrer...
J'aimerais tant découvrir et m'enivrer de ses parfums intimes.
Tu connais tout de même le pouvoir aphrodisiaque des odeurs corporelles .
Il paraît qu'à l'époque Élisabéthaine, les femmes offraient à leurs amoureux des "pommes d'amour" qu'elles avaient maintenues serrées dans le creux de leur aisselle afin de les imprégner de leur odeur.
Les hommes également offraient à leur belle un mouchoir imprégné de leurs odeurs …
- « Arrête de me prendre pour une niaise, j'en ai fait plus que toi ! Mais tu as raison, le pouvoir érotique des fragrances est immense. Enfin, pas toujours ! on n'est pas forcément sensible aux odeurs du premier venu.
Et je suppose que c'est pareil pour un homme, pas forcément attiré par les odeurs de cette femme ou d'une autre. »
Tu es si mignonne, ma Cath ! on a dépassé la quarantaine toutes les deux, tu parles parfois comme une ado !
Moi, j'aime tes odeurs, tu le sais, bon, d'accord, on n'est pas amantes, mais c'est juste pour …
- « oui, oui, c'est juste pour m'exciter ! tu as réussi, je mouille !  »
oh, cochonne... Il faut aller prendre un bain, alors...
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