L'humain est une machine qui se lève trop tôt

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Quand le matin revêt sa robe de chambre froide. Il te tire du lit par deux claques glacées.

Ta tête dans la miroir. Ou l'inverse, oui, c'est ça: le miroir dans ta tête. Dans ta tête il reflète, sans trop de réflexion, des idées mal peignées, aux yeux encore bouffis, aux yeux encore bouffés par une nuit trop courte. Des mots qui balbutient à l'haleine défraichie.

De l'eau crépite. Sur ta peau, une armée de gouttes qui martèlent les portes de ton être endormi. Obstinément. Passer dessous. Sous la peau se glisser. Crépiter.

De l'eau crépite sur ta peau. Tu te crois brin d'herbe gorgé de rosée.

Ta gorge justement réclame sa rosée noire. Brûlante. Du café coule. La bouche éclot. Et tes yeux, doucement, semblent recouvrer le monde.

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