Liste quatrième : Les révoltes familières
thib
Ecouter le bruit du rêve
Le ressac irrégulier de la respiration d'un enfant
Sur le sable
Sur la nuit
Paupières contemplant les vagues
Les courants l'avenir
Paupières où la feuille trouble le vent
En nous le long silence
Pierres laves désir
En nous comme une moisson
Comme une image laissée à récolter
Le long silence et la mémoire
Tout en nous de rêve d'ombre de naufrage
Hommes de pain et d'algues hommes au regard d'adieu
Entre les rives de la nuit et l'écume des rêves
Hommes de renoncement puis de colère
Paupières où l'horizon se clos
Paupières rompant l'accoutumance
Filtrant l'écho cherchant
En terre
L'incendie de la pluie
*
Le feu est mis aux lèvres
Faisons la part des choses
C'est aujourd'hui qui nous manque
C'est au tour du bonheur de s'ouvrir les veines
De basculer du silence dans l'aube.
*
Plus un pas de soleil
Le monde enfle de champs où la rosée attend la fleur
La liberté dort à l'auberge
Si facile et si nue qu'on ne sait plus la lire
Elle parfume la lumière
Pense comme un oiseau
Ne souffle pas sur les bougies
Qui passent sous la porte.
*
Elle avait toujours su demander
Et puis elle eût un jour besoin d'amour.
*
Elle avait les yeux purs
De journées de montagne et d'oiselets d'hiver
De détours de rencontres
De rythme et d'avenir
Elle avait les yeux fins
Comme deux mots nouveaux comme deux feuilles
Et les ruisseaux des branches
Par en dessous se dépliaient
Buvant avec les yeux
Les mots le soleil à la source
Elle était fière et nue
Elle inventait le temps.
*
Temps d'eaux rompues temps silencieux
Temps des apprêts temps détachés
Comme les heures enfouies
Comme une colère qui paresse
Temps qui s'est fait de nos pires instincts
Publiquement pourtant
Une poitrine de femme pour elle seule.
*
Le pain donne des enfants aux oiseaux
La verticalité de notre langue
L'image étant un lit
Bien moins qu'un lit
Cri
Imputrescible du mouvement
Les architectes du silence ont fort à faire
Ils briquent des étoiles ils polissent du sang
Ils cherchent le commencement de notre espoir
Abandon
La douleur rit l'amour débute.
*
Nous nous tenions debout nous nous touchions à peine
C'était l'aube ou le soir c'était l'or et le temps
C'était l'aube ou le soir c'était l'or et le temps
Et le pouls des volcans rythmait le regard de la pluie
Et le pouls des volcans rythmait le regard de la pluie
Comme un espace à qui l'on rend enfin ses ailes
Comme un espace à qui l'on rend enfin ses ailes
Comme des mots froissés au milieu d'une étreinte
Comme des mots froissés au milieu d'une étreinte
Le vent éblouissait le monde éblouissant
Le vent éblouissait le monde éblouissant
Nous ne prenions pas garde nous ne prenions rien
Nous ne prenions pas garde nous ne prenions rien
Notre désir se répandait avec des larmes
Notre désir se répandait avec des larmes
Il avalait les pierres débordait des rues
Il avalait les pierres débordait des rues
Sa bouche capitale était sur ta poitrine
Sa bouche capitale était sur ta poitrine
La tour de la lumière autour de notre amour
La tour de la lumière autour de notre amour
Nous nous tenions debout nous nous touchions à peine
Déjà tu répandais des saisons inconnues.
♥
· Il y a plus de 4 ans ·rechab
Alors voilà...J'ai lu votre texte comme allant, sans carte ni boussole sauf les miennes intérieures, à la terre de feu d'eau et de vent d'un "’attrape trésor" en terre d'émotions volcanique. Doucement j'ai cheminé, J'y ai découvert une pierre lumière dont les facettes multiples ouvraient le regard et les petits ponts sur les entres mondes. mais pour l'heure je lis cette "Elle" ce "Tu" comme l'Humanité et son don de Libre Arbitre à grandir, cette "Elle" comme "Liberté" , don en ombres et lumières, à nous de faire le choix, et combien nous pouvons le malmener... vous faites "honneur" de cœur et conscience, et de mémoire et d'espoir, témoin, malgré les temps mauvais à regarder et s'imprégner du monde des humains et comment il tourne au carré... Sur la poitrine garder le blason d'une lumière d'aimer et faire respect au tout petit et au très grand qui de toute façon sont liés et se contiennent, malgré les courants qui pourraient nous faire tomber à l'abandon. Voilà... Merci... Pardon du flou...
· Il y a plus de 6 ans ·berenice-l
Wahou c'est... je reviendrais le relire... quand je serais seule... et sans bruits parasites.
· Il y a plus de 6 ans ·Maud Garnier