L’ŒIL AUX AGUETS

Sous ces sourires avenants, sous la couche de mots limpides, ivrognes, comment deviner l'omniprésence de mes siècles d'inquiétude, de l'horreur de me joindre à la lumière. Que suis-je à la lueur de ces déclarations mirifiques, frauduleuses, que l'épi d'un maïs grignoté.

Mes ténèbres m'attisent. Au plus profond des malheurs, le bonheur rompt à cette danse dantesque et disparait sous le vaporeux enchantement des douleurs.

Une écarlate dorure me "bague" en majeur – une symphonie de silences, de murmures gratifiants. Mariée aux ténèbres, mon corps se suspend, mon être respire et me rassure du satanique pouvoir des ombres.

Cœur calciné, une douce lumière me lange. On me réclame là-haut. Je résiste à l'offrande. Je me méfis du grand jeu des "trompe-la-mort", – instant pénible d'une atroce et lubrique mortalité. Mon âme volage n'incarne pas «my cup of tea».

Qu'on me laisse souffrir ma fidélité à l'azur de chaudes brunantes, celles d'ici, de ces folles flammes, celles que je connais si bien. J'incarne, pour toujours et à jamais, le grand œil aux aguets.