Inconstance des flammes

terosse

Crois cette confidence, Ô songe émus des cœurs:

Je repense à l'enfance, aux souvenirs en fleurs,

Où la soif d'innocence annihilait nos peurs!


Mon regard tournait laid, aussi froid que l'Hiver.

Son feu gris, il brûlait sans donner de lumière,

S'amusant d'un ballet chimérique et amère.


Ma conscience à offrir, j'embrassai le pouvoir

Des reflets et soupirs qu'un fabuleux miroir

Dictaient à mes désirs sous des sourires noirs.


J'y ai cherché mes songes, en feu tels des tourments,

Repeints au sang qui ronge un maître trop gourmand,

Tel un parfait mensonge, un autrefois dément.


Donner tout et y croire. Oui, longtemps j'y comptais.

Mais l'impôt sur l'espoir cèle une liberté

Dans une nuit sans gloire où tout n'est que douter!


Et j'ai fait de mon mieux pour que mes démons crèvent.

J'ai donc fui ce faux Dieu, car je songe à mon Ève:

Du courage en mes yeux et toi seule en mes rêves!




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