L'ouïe

verbal-krysz

T’entendre t’étendre, toi ma tendre à mes côtés,

entendre le feu jusqu’à ses dernières cendres crépiter,

fréquence et lourdeur d’un pas, savoir s’il est énervé,

avant même qu’un autre sens ne l’ai détecté.

Des gémissements, affolés ou orgasmiques,

le crissement d’un billet, vrai ou faux fric,

la vague venant se fracasser sur sable ou galets,

la bague tombant délaissée sur table ou parquet.

Un téléphone qui te réveille en pleine nuit,

une vache aphone qui s’émerveille devant la pluie,

dont les gouttes cliquent et claquent sur du verre,

un assassin dont les souliers claquent, juste là derrière.

L’ouïe est un des plus beaux cadeaux de la création,

voix, bruits et musiques, me guident dans mes actions,

dormir sur mes deux oreilles, je ne pourrais le faire,

sans un seul de mes cinq sens, je serais bien amer.

Verbal Krysz

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