LOVE AUTOPSY

suemai

Un gars, ça baise mal une fille ... Je préfère nettement les petits sexes intérieurs.

Aujourd'hui, je désire vous parler de la raison pour laquelle je suis lesbienne. Plusieurs croient à la simple attirance, au sexe, à une déviation du comportement ou encore à une expérience désastreuse avec les hommes.

J'ai 26 ans. Je suis une très belle fille. Cette beauté je la troquerais pour 30 deniers. L'extérieur dans toute sa splendeur. Réflexions masculines : «T'as vu son visage, un corps génial et ses yeux et ses cheveux et son cul.» Bravo les mecs et je vous emmerde parce que je ne suis pas de la viande à pâté. «C'est une chaude, le genre qui en redemande…» vraiment dégelasse. Chaque fois, ça se termine par une volée de coups. Je hais cette (marchandise) de pourris. Je sais, tous les hommes ne sont pas du même acabit, mais il y en a tant.

Un gars, ça baise mal une fille. C'est trop fougueux ou trop coincé. Que désire une femme, voilà la question cruelle. Ici le temps ne matche pas. Lentement se dit la femme, l'homme n'en peut plus, il vient. On n'y peut rien, c'est génétique, inscrit depuis toujours dans les gênes du chromosome masculin. C'est là que je me suis rendue compte, que ma libido ne pourrait s'exprimer de cette manière. Bien sûr, il y a la masturbation, mais vient un temps où le goût d'une langue moelleuse, se déposant dans ma bouche, devient indispensable : une survie de ce que je suis, tout au fond. Cette femme, disons plutôt, cette personne, me séduit et je sens une fougue contenue et un grand désir de sensualité. Ce quelque chose que seule une femme peut m'offrir. Oui, bien entendu, il y a ses seins, ses magnifiques mamelons, ce visage paisible, désireux et soudain distendu, mais le temps, le rythme ne sont pas les mêmes. Les mains se faufilent, on se parle, on se dit des choses parfois excitantes, d'autres fois très intimes. Les regards n'en finissent plus de se croiser. Les langues n'en finissent plus de s'entrecroiser. Une fougue, tant sensuelle que sensuelle, s'empare de notre passion et le temps ne compte plus. Oui la performance existe, mais tellement différente, comme le goût secret de donner à sa partenaire l'extase, ce moment où Ève écrase la tête du serpent.

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À quoi ressemble une relation sexuelle, dans le détail :  

Je l'embrasse et encore à n'en plus finir. Je sens la chaleur de son corps et de son désir. Tout se fait dans un ordre presque naturel. Le goût de l'autre n'est pas simplement de mettre un pénis dans sa bouche et de minimiser ses ardeurs, histoire de ne pas le voir éjaculer trop rapidement. Non, quelque chose de respectueux, pouvant s'inscrire, que dis-je s'inscrivant dans l'univers du grand Kamasoutra. Deux sexes féminins qui s'accolent l'un à l'autre. Ces frottements, ces frémissements et ces petits gémissements. Ces cambrures du dos, là ou le corps se dessine tout lentement. Ces baisers sur les seins et ces descentes qui s'attardent aux moindres replis du corps. Une montée partagée de désir. L'une des partenaires désirent donner à l'autre son plaisir, ce qu'elle s'octroie du même coup.

D'un mouvement très lent, les lèvres s'écartent et laissent entrevoir une perle de jouissance. La langue se dépose lentement. Débute alors un laisser-aller et une prédation s'ajustant constamment aux désirs de l'autre. Il y a mouvements de succion telle une caresse vénusienne. La langue et la bouche enrobent entièrement le sexe. Une montée graduelle des sensations se démultiplie. Lentement, très lentement la vision d'un orgasme se pointe. Les corps demeurent en éveil, en état de douce euphorie. Les halètements se font plus nombreux et : «oui, ne bouge plus, tu touches mes parties les plus érogènes», le corps se couvrent de soubresauts. Un soupir, un gémissement intensifié ou tout simplement un hurlement indiquent un plaisir qui s'assouvit. C'est alors que les baisers se doublent d'ardeur, comme signifiants un merci, une grande satisfaction. Les corps se fusionnent et c'est au tour de la partenaire de goûter à l'extase de ce divin moment.

Je dois reconnaître que je dépeins une relation idyllique. Souvent tout ne se déroule pas de cette manière. Voilà la raison qui incite à découvrir la bonne personne. Celle qu'on aimera, qu'on chérira, à qui on offrira tout, qui dormira dans vos bras et qui, dans une chaleur de toute douceur, vous endormira de son sommeil.

Voici. Il y a tant d'autres points qui devraient être abordés. Ces mots peuvent suffire à dépeindre une réalité que peu connaisse. Deux personnes échangeant une sensualité, une sensibilité et un désir, selon une adresse qu'elles sont seules à connaitre : L'acte.

J'espère demeurer la plus transparente possible. J'aimerais bien que toute cette description ne me colle pas à la peau, comme un certificat de bienvenue. Une relation hétérosexuelle, homosexuelles ou bisexuelles n'entachent en rien la personnalité sociale d'un individu. Nécessairement, que de la partager, devient sujet à fantasmes. Mais laissons s'exprimer les cœurs et les âmes, au-delà de la simple visualision de quelques moments de vie. Adultes, étant et vivant, nous demeurons et existons dans de multiples dimensions, celle-ci en fait partie.  


  • Ton texte sonne comme une revendication, comme une justification.
    Je dirais que tu fais ce que tu veux, dans le respect mutuel de l'autre partenaire, pourvu que ton équilibre émotionnel et affectif soit atteint...

    · Il y a environ 4 ans ·
    Coquelicots

    Sy Lou

    • alô Lou, possiblement comme revendication, mais avant tout,, comme une prise de position. Le prédicat état : "un homme ça baise mal en général" ce qui s'est justement produit il y a quelques jours. je tairai la cata... Il s'agit surtout d'une réflexion, avec anecdotes en surplus. Un txt général, sur le pourquoi, le comment et le faire. Donc Lou, c'est possiblement de l'ordre de l'éducation bienséante de l'apprentissage du comportement d'un gars vis-à-vis une fille : tu veux prendre ton pied !, alors voici comment.- ou voilà le truc
      Bonne bise ma belle

      · Il y a environ 4 ans ·
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      suemai

    • Mais... comment avez-vous (tous retrouver ce txt) et pratiquement vous concerter pour le lire. La réponse m'intéresserais ???

      · Il y a environ 4 ans ·
      6a012876c02e5d970c019affb02dba970d 500wi

      suemai

  • ce n'est pas qu'une description, mais l'éloge de la tendresse et de l'amour... Bisous

    · Il y a environ 4 ans ·
    12804620 457105317821526 4543995067844604319 n chantal

    Maud Garnier

    • alô Maud - mais comment avez-vous fait pour retracer ce texte millénaire. je trouve surprenant ton commentaire, mais… merci d'y voir ce que tu m'écris - bise à toi

      · Il y a environ 4 ans ·
      6a012876c02e5d970c019affb02dba970d 500wi

      suemai

    • C'est Patrick le magnifique qui m'a guidée ici ;-))

      · Il y a environ 4 ans ·
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      Maud Garnier

  • Coucou Sophie..c'est vrai que derrière cette technique, tu offres en camaïeux une éloge de la lenteur, tendre et enveloppante, qui ne fonctionne qu'entre deux êtres soucieux de l'autre...Bises chère Sophie +++

    · Il y a environ 4 ans ·
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    Patrick Gonzalez

    • alô toi, je te ferai la même réponse qu'à Maud - je n'entendais pas ce texte de cette manière, pourtant c'est un discours narcissique il me semble.... Bon cool que tu passes par ici bise et

      · Il y a environ 4 ans ·
      6a012876c02e5d970c019affb02dba970d 500wi

      suemai

  • des amours aux couleurs vives et sensuelles, des amours en forme de désir et d'écoute de l'autre ... un beau tableau Suemai ...bises ...

    · Il y a presque 9 ans ·
    Img e0898

    Marie Guzman

    • alô Marie, heureuse comme toujours de te lire. Oui il y a de tout ça, mais ça demeure pratiquement clinique comme description, un genre de cours magistral. Du moins, c'est ce que j'en pense. Je te fais une grosse bise, Sue+++ +++

      · Il y a presque 9 ans ·
      6a012876c02e5d970c019affb02dba970d 500wi

      suemai

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