Ma Famme.

Hervé Lénervé

Ma Famme que J’ADORE, ceci dit entre nous, n’allez surtout pas le lui répéter, Ma Famme ne lâche rien, c’est une battante, une guerrière, une lionne.

Ma Famme que… déjà dit… Ma Famme me faisait la guerre pour que j'arrête de fumer, parce que ce n'est pas bon pour ma santé et pour les rideaux du salon. Après moult tentatives privées de succès, j'ai réussi à arrêter en passant par la cigarette électronique. Elle voudrait à présent que j'arrête de vapoter, car cela me donne un air snob de bobo.

Ma Famme que… je radote ou quoi… trouvait que je buvais trop, je suis passé à la bière sans alcool qui fait pisser tout autant que l'autre, mais saoule un peu moins.

Ma Famme que… ça ne s'arrange pas mon histoire… menait campagne pour que je rompe avec ma belle et jeune maîtresse. De guerre lasse, j'ai rompu pour une autre, moche et vieille.

Ma Famme qui est merveilleuse… ça je ne l'avais pas encore dit… en avait marre que je manque de me tuer toutes les cinq dernières minutes, « mais crénons de nom, c'est bien sûr ! » J'ai revendu ma moto et je roule aujourd'hui en trottinette électrique. C'est pratique pour se garer, mais j'ai l'air un peu con, avec mes bottes, mon casque, mon blouson Harley et mes tatouages de têtes de mort.

Ma Famme est formidable, je pourrais en parler pendant des pages, mais il faut savoir raison gardée à vue, pour plus tard, car à tout donner, tout de suite, on se retrouve fort démuni quand ça caille.

Donc, voilà, je vous libère déjà, en vous souhaitant une famme comme la mienne, que vous ne méritez même pas.

Pardon ! Vous dites ? Famme ne s'écrirait plus comme cela ? C'est nouveau, non ? Depuis 1974, quand même. OK, au vent pour moi en emporte le temps ! On n'me dit jamais rien à moi ! Tiens !

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