Ma libido retrouvée.

elka

Lorsqu'une femme retrouve enfin la maitrise de son orgasme.

Chapitre 1 : Passe-temps.

Un mois que j'étais séparée de mon mari Mathéo, partenaire irritable et toujours de mauvaise foi, je reprenais enfin ma liberté avec tout ce que cela impliquait de positif, avoir toute la place dans le lit, ne plus devoir jouer la télécommande à pile ou face, ne plus faire semblant de trouver ses amis intéressant et surtout, pouvoir enfin virer la routine, qui avait élu domicile le jour du passage en mairie.

Trois années de sanction, pour avoir aimé un homme, et accepté ses défauts masqués par des pseudos qualités. J'avais découvert depuis peu, les joies des dialogues virtuels en direct, avec tout ce que le réseau internet pouvait regrouper de mythomanes, de dépressifs et d'infidèles, la belle et grande gent masculine.

Pour certains, le tchat était le lieu idéal, pour se créer une vie dont ils avaient toujours souhaité … spationaute en direct de la NASA, grands chirurgiens esthétiques reconnus dans le milieu du cinéma américain et plus simplement, hommes mariés ne demandant qu'à trouver une oreille attentive à leurs bobos quotidiens, ou grands célibataires de longue date, prêts à épouser tout ce qui avait deux jambes et deux bras.

Enfin bref, l'homme dans toute sa splendeur, si perturbé, mais finalement si drôle. Mon petit rituel du soir, consistait à me connecter et à attendre, environ deux secondes, que les « bonjours vous … les coucous … ou les tu couches ? » apparaissent sur mon écran, cigarette d'une main, tasse à café dans l'autre, j'avais au préalable couché mes enfants, et je partais en quête d'une soirée, aussi amusante que névrosée.

Je gambadais gentiment vers la quarantaine, me retrouvant pour la seconde fois divorcée, je me remettais sacrément en question sur une hypothétique belle histoire d'amour. J'en arrivais à penser que, moi et les hommes ne faisaient pas bon karma, alors j'avais décidé de me laisser guider là ou le vent me déposerai, et une fois l'atterrissage en place, je déciderai si l'aventure en valait la peine ou non. Je ne me sentais ni l'âme d'une séductrice de haute voltige, ni l'âme d'une pauvre fille désespérée, classée dans la catégorie des mamans célibataires qui s'assument, je finis par oser m'avouer que finalement, tels tous ces sexes forts qui m'abordaient, j'étais moi aussi, à la recherche d'une histoire sans attache, sans engagement, ce que l'on pourrait qualifier vulgairement de plan Q, mais qui pour moi, sonnait plutôt comme une acceptation de mon émancipation sexuelle et de son autonomie de vie sociale.

La plupart des femmes de mon âge, étaient cassées, mariées avec enfants et maisons sur les bras, sans oublier le chien dans la niche et le poisson rouge dans le bocal, acceptant avec lassitude leur niveau de vie et la privation de liberté pour certaines, en contrepartie d'une sécurité de vie familiale, avec vacances à la montagne l'hiver, et à la plage en été, prêtent à fermer les yeux sur les adultères répétés de leurs coureurs de maris, je ne voulais surtout figurer dans ce palmarès de la tristesse,( sans faire de rime), je préférai les joies et l'ivresse de la fesse !

Chapitre 2 : Gérald.

23h45, le sommeil fait son apparition, je suis sur le point de déconnecter, je souhaite la bonne nuit à tout le monde, politesse oblige, et il se connecte au même instant ... Il a 57 ans, il s'appelle Gérald, pour l'instant c'est la seule chose que j'arrive à lui soutirer, mais il me suffit de lui indiquer que je vais couper pour qu'il se mette à nu, et me dévoile toute son identité sans même que je fasse de forcing.

La conversation est pour une fois bien au-delà de la ceinture, il s'oriente même curieusement dans la zone cérébrale, je n'ai pas l'habitude de ce genre d'échange, très vite Gérald devient l'homme le plus intéressant, que le monde virtuel ait pu me faire découvrir. Nous échangeons ainsi des questions et réponses pendant bien une heure, il travaille pourtant très tôt le lendemain, mais ne semble pas avoir envie de me fausser compagnie, suis-je passionnante à ce point ?, je ne me pose pas la question, enfaite, je ne me pose aucune question, il a indiqué une chose qui pour moi, est l'obstacle numéro 1, il est marié depuis plus de 20 ans. Gérald insiste quand même pour que nous restions en contact, simplement et purement amical d'après ses dires, je n'y vois pas aucune objection, finalement ce n'est pas parce que j'échange quelques confidences avec lui, que cela fait de moi sa maitresse, du moins j'essaie de me le convaincre, « tu veux bien que l'on échange nos adresses Skype et nos numéros de portables ? », sa demande est si spontanée et je me sens tellement en confiance avec lui que je n'hésite pas une seconde, « ok, pas de problème tu notes … au fait mon vrai prénom c'est Angélique », «  wouah ! J'adore ce prénom, c'est tellement sensuel ! », « Ha ? Tu trouves ? Nan moi je n'aime pas, je trouve que cela ne fait pas adulte, mais je te rassure, je peux totalement être sensuelle ». Lâcher, je sens quand lui ayant dit cela, j'ai laissé sous-entendre quelque chose comme une forme d'invitation à l'échange sexuel, trop tard le pavé est lancé dans la mare, je ne rattrape pas la bavure, je me rends compte finalement, que j'aime l'idée de jouer avec lui.

Nous basculons très vite sur Skype, les échanges de dialogues restent malgré tout très propres, très correctes, il m'explique que son travail l'oblige à partir la semaine, ce qui explique sa disponibilité à cette heure si tardive … il passe toutes ses semaines à l'hôtel et ne rentre que les week-ends.

Ainsi, se crée une complicité que je n'aurai jamais cru trouver avec un homme virtuel, dont je ne connaissais ni le visage, ni la voix, seuls quelques mots lus sur un écran de PC, me donnant l'impression d'avoir affaire à un homme instruit, cultivé mais grâce à l'école de la vie, aucun diplôme n'aurai réussi à le rendre si intéressant, si parfumé d'humour et de charme, était-ce son âge qui lui donnait autant de valeur humaine, je n'en savais rien mais ce que je savais avec certitude c'est que je ne me contenterai surement pas d'un simple échange virtuel, je savais que très vite j'aurai envie de plus, la question était de savoir, quelle était la limite du plus.

Chapitre 3 : l'amour au téléphone.

Je finis de me laver les dents, un dernier coup d'œil sur la pendule me fait presque pleurer, plus que 4 heures de sommeil, je me couche sans trainer une minute de plus. A peine dans mon lit, mon téléphone portable se met à sonner, c'est lui, c'est Gérald. « Pourquoi t'appelles à cette heure-là ? Tu es fou, il est déjà 1h30… », Je suis à la fois surprise mais ravie de pouvoir entendre sa voix à l'autre bout de l'appareil … elle est sublime, enivrante, hypnotique, même Barry white à côté à une voix de « casta Fiore ».

Sa voix est rauque, suave, cassée, aidée surement par une consommation excessive de tabac et de café, mais le résultat me faisait vibrer les ovaires. Peu importe le physique qu'il pouvait avoir, la personnalité et la voix de Gérald me donnaient ni plus ni moins l'envie de lui faire l'amour là dans la seconde, je m'imaginais sans problème me jeter sur lui et me laisser aller à de multiples caresses dans les zones les plus érogènes de son corps.

Je pris conscience que subitement le statut de maitresse, ce statut que je ne voulais surtout pas avoir, ce rôle qui, à mes yeux, était le plus dévalorisant et bien ce rôle, j'étais prête à tout faire pour le décrocher, je me devais de réussir le casting. Notre conversation continuait donc dans l'obscurité de nos chambres respectives, chacun accroché à notre appareil téléphonique, nous n'avions que nos imaginaires pour donner vies à nos allusions plus que subtiles, un brun directe, mais tellement sensuel et érotique. Il me demanda très vite comment j'étais, quelle tenue je portais pour dormir, je mentis et lui laissa croire que je ne portais rien d'autre que la couette qui recouvrait la totalité de ma nudité, j'avais envie de l'exciter, j'en étais plus que consciente car j'avais moi-même, envie de lui. « Et toi ? Tu es comment dans ton lit ? », Ma voix était douce, tout aussi caressante que possible, chuchotement doux et sucré, pour une envie tellement chaude et épicée.

Il décida très vite de prendre les choses en mains, il faut dire que Gérald avait une tendance à la domination, et m'ordonna de me caresser, tout d'abord les seins en insistant sur les tétons, « humidifie-les avec ta salive … il faut qu'ils durcissent, et dès qu'ils le sont, pince les un peu ! », je m'exécutais sans réfléchir, je n'avais pas envie de me poser de questions inutiles, il était tard, je me sentais vaporeuse par la fatigue, donc désinhibée et soumise. « Je fais quoi maintenant, dit moi vite j'ai envie, je sens que je mouille déjà », impatiente d'avoir mon orgasme tant mon désir se faisait entendre dans le bas de mon ventre, comme un appel à la jouissance, les muscles de mes lèvres supérieures et inférieures se contractaient à chaque mouvement de mon bassin. « Hum, impatiente … tu es vilaine, alors pose ta main sur ton sexe et claque-le, doucement mais tapote-le … ensuite je t'autorise à passer le bout de ton doigt sur le bout de ton clitoris, mais dis-moi tout ce que tu fais », « oh oui, je claque mon sexe … hum, ça résonne sur mon clitoris, je le caresse, je me fais pardonner, il répond et se durcit … il me pardonne ! », notre jeux érotique et si excitant, que je ne sais pas si je vais pouvoir me maitriser plus longtemps, mais Gérald veut faire durer le plaisir, veut faire monter le désir à son point culminant.

Il me demande de passer le doigt entre mes lèvres et ensuite de le retirer, de serrer les jambes comme pour lui interdire l'accès, et de recommencer ainsi plusieurs fois de suite, je sens que l'orgasme n'est pas loin mais il ne veut pas que je me lâche, il m'interdit de le laisser se libérer. « Je suis complètement mouillé Gérald, tu n'as pas idée ce que mon sexe a faim … j'ai faim de toi, faim de ton membre dans mon orifice ». Il me demande maintenant de me mettre à genoux, et de recommencer à me caresser le corps en démarrant du haut pour aller doucement vers le bas, « n'oublie pas de passer ta main entre tes fesses, cette partie-là a aussi besoin d'attention », je lui obéis comme s'il était mon amant de toujours, il m'explique ce que lui fait de son côté, caresses sur son corps, pincement de ses tétons, caresses de testicules en effleurant son anus, dépôt de salive sur son gland déjà gorgé de pression sanguine … Nous sommes à égalités sur l'échelle de l'excitation, nous savons l'un comme l'autre que nous nous devons maintenant de passer à l'acte, d'exécuter notre masturbation orgasmique.

Le combiné collé à l'oreille, la main droite se chargeant de nous remplacer respectivement, nous nous laissons aller l'un et l'autre à faire l'amour et laissant aller nos gémissements et nos cris de plaisir dans le creux de notre oreille, Gérald se fait de plus en plus grossier ce qui entraine encore plus de désir pour, ma main qui devient plus violente, plus pressante, jeux de doigts entre mon clitoris et mon entrée vaginale, je me pénètre, je gémis encore plus fort, de l'autre côté mes sons font écho, nous nous encourageons mutuellement à nous masturber encore plus fort, nous nous réclamons l'un et l'autre la confirmation de notre plaisir, et dans le silence de l'obscurité de ma chambre ainsi que de sa chambre d'hôtel, nos orgasmes se font entendre sur les réseaux téléphoniques.

Chapitre 4 : RDV surprise.

Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis mon orgasme téléphonique, mais nous avions Gérald et moi, continués à avoir une relation, il était étrangement fidèle dans son infidélité … des appels réguliers à nous parler de tout, de rien, il se confiait parfois à moi, nous partagions un gout identique au dégout de la société dans laquelle nous vivions, et parfois nous passions des heures entières à refaire le monde avec des « si », constat magique et agréable sur nos suppositions féériques.

Ma vie reprenait son court normal, m'occuper des enfants, de la maison, des comptes, des courses, des papiers et tenter de trouver dans tout ce planning surchargé, une parenthèse amoureuse virtuelle, dans l'attente de mon coup de téléphone de fin de soirée … mais ce soir-là, Gérald n'appela pas, il avait surement trouvé l'idée de la continuité stupide, ou avait-il trouvé une autre biche, prête à être tirée dans son viseur. Quelle que soit la réponse, je m'inclinais, je ne voulais surtout pas me retrouver dans la peau de Glenn Close, maitresse harceleuse à tendance psychotique.

Ce matin, comme tous les autres, je dépose les enfants à l'école, je colle un long et chaud baiser sur les joues de mes poupées, fières de parader en direction de leur classe identique, mes petites jumelles de 7 ans, avaient bien grandi et moi et bien j'avais surement vieilli. Je suis sur le point de démarrer ma voiture, lorsque le téléphone fait chanter sa sonnerie d'appel, numéro privé, je doute, j'hésite, finalement je réponds c'est peut-être urgent ou important. « Allo, c'est moi ! », je reconnais immédiatement la voix de Gérald, comment ne pas la reconnaître, elle est si unique et surtout si orgasmique, « tiens un revenant ! Tu étais ou hier soir, entre les cuisses de ta femme ou d'une autre ? », Cela l'amuse, peut-être a-t-il cru que cela ressemblait à une pure scène de jalousie, mais au fond cela y ressemblait étrangement, je tente de me rattraper mais il me coupe la parole, « Nan, rien de tout cela, j'étais sur la route, j'ai conduit une partie de soirée, et j'ai fini la nuit dans un hôtel … un campanile plus précisément, ce n'est pas mal comme chambre d'hôtel ! », Je l'écoute un instant, « heu ! Dis-moi, tu ne m'appelles pas pour me parler de ta chambre d'hôtel quand même ? », Il rigole, décidément je suis plus drôle que je ne l'aurai pensé, « He ! Bien en fait si, vois-tu la chambre se trouve dans le campanile de ta ville, tu sais celui qui est situé au bout de ta rue ».

Je reste sans voix un long moment, je ne sais pas quoi répondre, je ne sais pas s'il plaisante ou s'il est sérieux, il faut dire qu'il plaisante souvent, mais là j'avoue que le ton qu'il utilise semble authentique, réaliste. Mon cœur se met à s'accélérer, lorsque je me mets à réaliser que s'il est dans ma ville, cela veut dire que je vais enfin pouvoir mettre un visage sur cette voix si séduisante qu'excitante. J'ai peur, peur d'être déçu, de passer du rêve à l'horreur, et finalement si c'est lui qui est déçu, il ne m'a jamais vu non plus, il est vrai que nos voix semblent attirées l'une à l'autre comme deux aimants, mais si le feeling n'y est pas qu'est-ce qu'il va se passer … « Alors, tu ne réponds pas ? », « heu … si oui, qu'est-ce que tu veux que je réponde, je ne sais pas ce que tu attends de moi ? », le jeu a visiblement repris et encore une fois c'est lui qui détient les règles, étrangement je ne me révolte pas, l'élève a encore des choses à apprendre de son enseignant. « Je ne veux rien de toi, c'est toi que je veux Angéle ! », la réponse est claire, directe, comme à son habitude Gérald ne s'encombre pas de détails futiles. Je trouve sa phrase si excitante, me faire désirer au point qu'il est pu faire la route pour venir me voir, je me sens flatter, alors peu importe qu'il soit déçu ou pas de mon physique, je ferais tout pour qu'il est envie de moi autant que je peux avoir envie de lui, « ok, j'arrive, quelle chambre ? ». Chambre 118, vue sur la rocade qui amène vers l'autoroute, on aura l'impression de voyager en même temps que l'on fera l'amour, je prévois également que le voyage risque d'être long, je préviens l'école que mes filles resteront à la cantine ce midi-là. Tout est réglé, ma tenue est très correcte, mon maquillage au point, heureusement mon épilation date de la veille, je suis paré pour m'offrir à celui qui a su me faire jouir comme une folle au téléphone. Je me sens surexcité dans tous les sens du terme, je me demande ce qui m'attend dans cette chambre et je suis loin de me l'imaginer, je ne veux pas laisser la place une seule fois à l'imaginaire, je veux du concret, je veux du réel et je vais enfin avoir du réel.

Chapitre 5 : Chambre 118.

Je gare ma voiture derrière l'entrée de l'hôtel, surement par crainte que quelqu'un puisse la reconnaitre. Je me dirige vers le devant, j'ai le numéro de la chambre, je n'ai pas besoin d'aller à l'accueil. Le lieu de notre rencontre se situe au deuxième étage, je monte les escaliers extérieurs, l'hôtel est sympa, je n'avais vraiment jamais prêté attention, sept ans que je vivais dans cette ville et pas une seule fois, je n'avais regardé cet hôtel de prêt, comme quoi, parfois l'avenir nous réserve des choses bien étranges. Je suis face à la porte de la chambre 118, j'ai le cœur qui est prêt à se décrocher de ma poitrine, je tremble comme une gamine, je rallume une cigarette, mes mains tremblotent, je sais qu'il est derrière cette porte et je ne sais pas comment faire mon entrée, « arrête de réfléchir Angélique, arrête de te creuser prendre la tête ma fille, entre là-dedans et fait ce que tu as envie de faire et c'est tout ! ». Ma main droite se pose sur la poignée, je la tourne, la porte s'entr'ouvre, la pièce est placée dans le noir … le jeu continu.

Au moment où je pénètre dans la pièce, la porte se claque violemment derrière moi, je vois très difficilement, mais je sais qu'il est là, je sens sa présence et j'entends son souffle, «  ne bouge pas d'où tu es, je vais t'éclairer et tu vas faire ce que je te dis de faire, ok ? », je me sens prête à relever les règles du jeu, je n'ai ni l'envie de me dégonfler ni l'envie de couper court à la chose la plus excitante de toute ma vie. Gérald allume ce que je qualifierai de spot d'interrogatoire, la lumière m'aveugle alors je ne peux pas regarder dans sa direction, mais je sais que lui me voit très bien, alors je tente malgré tout un semblant de regard vers lui en lui souriant, « tu es belle tu sais …alors j'aimerais que tu te déshabilles, je vais te mettre de la musique si tu te sens l'envie de danser lâches-toi. »

Gainsbourg fredonne ( 69 , année érotique avec sa muse Jane Birkin ), le rythme est envoutant alors je sens le désir de la danse sensuelle m'envahir et l'idée qu'il me matte m'excite au plus haut point. Je commence un déshabillage sur fond musical, mes vêtements tombent l'un après l'autre, d'abord ma chemise de soie bleue clair, ensuite détachement de ma ceinture, j'ouvre les boutons de mon jean bleu délavé, je le fais glisser le long de mes cuisses, j'arrive à le faire passer par-dessus mes hautes bottes noires. Je me retrouve en sous-vêtements, soutien-gorge et shorty assorti, avec mes cuissardes cela donne un petit côté sado-maso, « commence à te caresser en gardant tes sous-vêtements », c'est un ordre, je me dois de l'exécuter. Je passe mes mains le long de mon coup, elles descendent sur ma poitrine, chacun de mes seins prisonniers de mes paumes, je glisse mes doigts dans l'intérieur du tissu à la recherche des tétons, j'en sors un, j'entends les murmures de satisfaction de mon mentor, ils m'encouragent alors je continue, je me suce les doigts, les lèches pour les faire jouer sur mes petites auréoles durcies, je frissonne, je me contracte, le sein relié au vagin, je sens le désir prendre sa place dans toute la largeur de mon bas du ventre, je me sens chatte ou chienne, c'est selon le gestuel, mes caresses deviennent très vite des semblants d'auto-préliminaires, j'ai envie et envie de l'exciter alors je me caresse le sexe, si chaud et si humide, qui ne demande qu'à être pris.

Gérald détourne enfin la lumière de telle sorte que je découvre enfin son visage, il est beau comme un dieu Grec, il ne fait pas son âge, une épaisse chevelure bouclée blonde lui donne des airs de jeunes adolescents, et son regard est d'un bleu azuré, je n'ai qu'une envie me jeter sur lui et le dévorer, mais il me demande d'attendre et à mon tour de mater. Je le regarde faire avec tellement de savoir, chacune de ses caresses connaît très bien les zones érogènes de son corps, il les pratique avec délicatesse et une forme de férocité, l'érection de son très grand membre, ne fait aucun doute sur la qualité de son excitation, « approche-toi doucement sur le bord du lit, assieds-toi et écarte, les jambes ! », je le fais aussitôt, en prenant soin de retirer mes dessous ainsi que mes grandes bottes, je suis nue devant lui, je m'offre littéralement, j'ai envie de lui crier, vas-y, prends-moi maintenant, mais je sais ce qu'il veut, que le désir explose aux quatre coins de la chambre. Je suis donc assise au coin du lit, le corps en appui sur les mains placées de chaque côté de mon bassin, les cuisses ouvertes offrant ainsi la chaleur de mon intimité, Gérald continue à, se caresser un moment, je le vois me fixer le sexe, alors je joue avec lui, j'écarte, je ferme, j'écarte, je ferme …cela l'agace, il le fait comprendre et décide de reprendre le contrôle de la partie. Il s'approche de moi, m'attrape les cuisses, les tire vers lui violemment, et se retrouve le visage juste au-dessus de mon sexe, je me sens trembler, je suis en transe, il le voit, «  tu as envie que je te mange ton minou hein ? », « Oui ! », je ne peux rien ajouter d'autre, mon désir est si grand que je n'arrive même plus à l'exprimer.

Et la commence le début d'une belle caresse linguale sur les lèvres de mon pubis, il joue pendant un long moment avec le duvet, infiltrant sa langue de temps à autre entre mes deux lèvres supérieures perçant ainsi celles inférieures, à chaque mouvement de sa langue, je pousse des petits cris, sorte de râle de supplication, « oh, s'il te plaît Gégé, vas-y, mange-moi le minou, je n'en peux plus ... », j'ai presque l'air de bouder et de pleurer à la fois tellement je suis dans l'envie pressante comme une furie qui s'empare de moi. Finalement il abandonne son petit jeu de sadisme et se décide enfin à me dévorer l'entre-jambe, sa langue coquine me pénètre, ressorts effleure mon clitoris, il me l'aspire tout en jouant avec sa langue, « oh ! Mon Dieu c'est trop bon ! » Je perds le contrôle de tout, il pourrait faire de moi ce qu'il veut, je ne maîtrise plus rien, je n'ai même plus la notion du temps, alors que je me pensais sur le point d'avoir mon orgasme royal cunnilingual, il m'attrape les cuisses, il se positionne sur ses genoux, et tout en installant mon fessier sur le haut de ses cuisses, il me pénètre doucement d'abord pour empaler la finition, son sexe est grand et gros, je le sens m'imprégner tout mon intérieur, je ne peux laisser échapper un hurlement de plaisir, mélange de douleur et de jouissance, ses coups de reins deviennent d'abord présents, pour se faire ensuite plus directs, ses va-et-vient sont tels que mon corps recule de quelques centimètres à chacun de ses mouvements, je finis la tête sur la moquette, le dos contre le pied du lit, alors il se redresse et profite de ma position certes inconfortable, pour m'empaler de toute sa fougue animale et bestiale, son sexe me pénètre tellement que j'ai l'impression qu'il ne fait plus qu'un avec mon corps, Gérald agrippe mes hanches et alors que la musique dans le poste est lente et douce, il me chevauche avec un rythme et une cadence en total paradoxe.

Ainsi nos corps sont à l'apogée de leurs besoins sexuels, désirs, pulsions, envie, plaisirs, pénétration, domination et soumission, toute cette parade qui défile dans l'impersonnalité de cette chambre d'hôtel, nos orgasmes sur les starting-blocks depuis le début, se libèrent enfin dans une chorale divine, au doux mélange de ma voix cassée par les cris de jouissance et de sa voix suave, cacophonie orgasmique dans la chambre 118.

Elka.

Signaler ce texte