Mémoires d'un cake aux framboises

La petite fille mit enfin les œufs dans la farine, et je pus voir. Ensuite elle incorpora le sucre, et je pus sentir. Ah ! Mais quels étaient ces étranges proéminences qui sortaient de son torse et dont elle se servait pour mélanger... moi.... Je suis un (futur) cake aux framboises. Pour l'instant, je ne suis qu'un mélange pâteux. Ah, enfin mes petites framboises bien fraîches ! 

Que ?! Noooon ! La petite fille plongea sa cuillère dans mon ventre, la retira pleine de... moi... et la fourra dans sa petite bouche, où une troisième proéminence rose étrange aspira... moi...

Maintenant qu'elle m'a tranféré dans un moule caoutchouteux en forme de rectangle, elle me plonge dans une cavité noire dont je sens les vagues de chaleur s'enrouler autour de moi et m'attirer. Elle referme la " caverne " et sort de la cuisine. Et moi je reste là, je brûle, je crame, j'ai chaud, je monte, monte... Aarrggh !

Au moment ou je sens que je vais me réduire en cendres pour de bon, la petite fille ouvre la cavité et m'en sors. Yeepeeee !

Elle me dépose sur une table autour de laquelle de nombreux convives sont réunis... Et regardent avec gourmandise... moi... Et que ?! Un homme se lève, un couteau à la main, et m'assassine. Reuuuh... Je meurs, il me coupe en rondelles... Ah, tiens, non, finalement je suis toujours vivant. Mais je suis multiplié !

Le lendemain matin, alors que la table est vide et les convives dans leur lit en train de ronfler, mon esprit veille sur eux dans leurs ventres rassasiés... Car j'ai bel et bien été mangé.

Fin de ma magnifique et très émouvante histoire.