Mes ennuis, mon amour, mes emmerdes

tang22

Synopsis :

          John, jeune garçon de douze ans est totalement omnibulé par une fille de son école, Alice. Alice a le même âge que John, elle est belle, elle est gentille, elle est intelligente et elle est disponible. John est en revanche le contraire d’Alice, il n’est pas plus beau que ça, il est un peu benêt, il est extrêmement gaffeur et maladroit et il a le don de toujours se fourrer dans les pire galères ou dans les situations les plus gênantes qu’il est possible de rencontrer. John vit au sein d’une famille complètement déjanté comprenant son père, sa mère ainsi que sa petite sœur. Chaque membre de sa famille ayant des caractéristiques bien distincte. Un père qui ne cesse de se comporter et de parler à la légère comme si il n’y avait pas d’enfants à la maison. Une mère qui aime à penser qu’un dialogue entièrement dénué de tact ou de diplomatie est un bon moyen d’avoir une relation saine avec ses enfants. Une petite sœur qui, malgré le fait d’être la perfection incarnée ne peut s’empêcher de poser des questions totalement absurdes ou extrêmement gênantes. Au milieu de ça, John. John poursuis une quête, il a un but. Son rêve depuis longtemps est de passer le reste de sa vie avec Alice, la petite brune du premier rang. Mais il est l’homme le plus malchanceux de la terre et si quelque chose d’inhabituel doit arriver, il faut que cela tombe sur lui. John grandira et se rendra compte au fil de ses aventures ou devrais-je dire «  mésaventure »  que la vie est dur, que la nature s’acharne parfois. Sans compter sur le fait que John n’est pas capable d’aligner trois mots correctement lorsqu’il se trouve à proximité d’Alice, il souffre aussi du fait d’être un éjaculateur précoce. C’est pendant une période très difficile de la vie d’un homme que John essaiera d’atteindre son but. C’est aussi pendant cette période que l’on découvre le plus de choses en tant qu’hommes, que des changements se font, physiquement et mentalement. De ces 12 ans jusqu’à ses 20 ans, John s’adonnera à cette tâche et fera des rencontres de plus en plus, surprenantes… Un ami nommé Ben, un ami qui se trouve être l’opposé total de John et qui s’avérera être un adversaire des plus sérieux  pour la conquête d’Alice. Un ami nommé Bryan qui l’entrainera dans de grosses galères en voulant lui apporter son aide. Un homme nommé Arthur, un homme qui du haut de ses 80 ans à passé la plus grande partie de sa vie dans la forêt, en se débrouillant pour survivre, passant le plus clair de son temps à côté de son alambique, buvant son stock de gnôle en maudissant tout ce qui est féminin. Un commerçant itinérant vendeur de rêve venu pour « quelque jours » aussi inquiétant que fou ainsi qu’une foule d’autres personnages qui peuple ce magnifique village de Walcott Springs,  dans le Colorado pendant  les années 1860.

        Non suffisant d’avoir tout ces « petits soucis » qui lui incombe, l’autre problème principal de John viens du fait qu’il n’est non seulement pas capable de communiquer avec sa dulcine, mais qu’il souffre en plus d’un syndrome méconnu de la science qui le place souvent, pour ne pas dire en permanence dans de grands moments de solitude. En effet John ne peut s’empêcher d’être en érection si il se trouve à proximité d’Alice. Il fera tout ce qui est possible avec le peu de chance et le peu d’atouts que le seigneur lui à donné pour réussir à être l’élu de son cœur. Une tâche devenu capital pour lui qui s’avèrera très difficile dans un chemin semé d’embuches. L’objectif étant bien sur de conquérir Alice. Le cœur d’Alice balance entre Ben et John. Elle aime le côté du monsieur parfait de Ben autant qu’elle pense pouvoir un jour ne plus supporter ça. Elle est aussi attirée par la gaucherie et la maladresse de ce cœur amoureux qui est celui de John. Les deux rivaux se disputeront Alice et seulement un seul des deux y arrivera.

Mes ennuis, mon amour, mes emmerdes

          Elle s’appel Alice, et elle est vraiment belle. Je pense souvent à elle et en l’année 1862, j’ai douze ans. Je ne connais pas grand-chose à l’amour. Je suppose que j’en suis la victime, je suppose que j’en suis atteint. Je ne vais pas parler de ce genre de choses à mes parents car j’en suis un peu gêné. Je pourrais en parler à maman. Il est sûr en revanche que je ne peux pas en parler à père. Il est très occupé, il passe sa journée à s’occuper de la ferme et à prendre soin de notre bétail. Il est très occupé, et il est très, spécial... Son père à lui l’était encore plus. Il ne voulait pas que papa aille à l’école. Pour lui la vie d’un homme se résumé à s’occuper de ses terres et de sa famille. Pas de place pour les sentiments, pas de places pour la spontanéité, pas de places pour la faiblesse, pas de place pour l’inutilité. Et je dois dire que mon grand-père trouvait qu’allez à l’école était une idée ridicule. Il était vraiment très dur, papa ne nous en parle pas trop mais j’arrive souvent à distinguer dans son regard une sorte tristesse tenace, preuve d’une rancune et d’une peine persistante. Père est assez différent des autres hommes de Walcott Springs. Il est vraiment gentil, il ne pense jamais à mal, il est toujours prêt à rendre service, il s’occupe bien de nous. J’éprouve souvent du remord en partant à l’école le matin. Avec mon livre et mon casse-croute sous le bras, je fais quelque pas, je me retourne et je le vois. Cela fait déjà deux heures qu’il travail. Il est en sueur, sa chemise autrefois blanche ressemblerait presque désormais à un torchon. Il est seul, il travail fort, il serre les dents. Alors, je suis là, je le regarde et je me dis que si je resté à la ferme avec lui, je pourrais l’aider. Je suis son fils ainé, c’est en théorie mon rôle de travailler à la ferme. J’ai énormément de peine quand je le vois souffrir tout seul dans son coin, juste pour nous nourrir, juste pour nous. Mais il a était clair, il n’est pas question que je sois un paysan. Il veut que je fasse des études, il veut que je m’instruise, il veut qu’un jour, je réussisse. J’ai énormément de chance qu’il soit mon père. Bryan, le fils de Mr Silk notre voisin a seize ans. Il n’a jamais était à l’école lui, son père l’oblige à travailler à la ferme. Bryan n’oserait jamais répondre à son père, il n’oserait jamais contredire son père car il sait que son paternel a le ceinturon facile.

            Je suis en route pour aller à l’école et plus j’avance, plus mon cœur s’emballe. Mes pas me rapprochent d’Alice. J’ai comme une boule à l’estomac, j’ai la gorge nouée, je la vois partout, dans chaque brin d’herbes, dans chaque arbres, dans chaque chant de rossignol. Elle est comme une image en décalcomanie que l’on aurait superposée à mon regard. A chaque croisement, je l’imagine arrivée devant moi. Je la vois dans chaque forme de nuage. A chaque virage, je l’imagine assise dans l’herbe, m’attendant pour faire la route avec moi jusqu’à l’école. Je pense que oui, je pense que je suis victime de l’amour. Nous n’avons que douze ans. Sortir avec une fille à cet âge se résume à lui prendre la main pendant la recréation. Nous sommes encore loin du touche-pipi.  La cloche sonne et nous sortons de l’église pour allez jouer dehors. Mes copains jouent au ballon, à cache-cache, ils jouent aux loups. Les copines d’Alice jouent à la marelle, discutent, essaient de jouer avec les garçons. Pendant la récréation, si nous sortions ensemble, nous serions alors main dans la main, assis à discuter comme deux enfants qui découvrent le plaisir d’aimer, le plaisir de donner. Je suis encore sur le chemin et je ne la vois toujours pas. J’ai peur que l’amour que je ressens pour elle ne soit pas réciproque. Il y aurait bien un moyen de le savoir, il faudrait que j’aille lui en parler. Nous sommes pour l’instant de bons amis mais je suis terrifié à l’idée qu’elle prenne peur. Je suis terrifié à l’idée d’un possible refus, d’une possible humiliation, de futures moqueries… Je continue de marcher, trois kilomètres sépare ma maison de l’école. Trois kilomètres me sépare d’Alice. Ici, le paysage est magnifique. De ma maison, j’ai l’impression d’être le roi du monde, j’ai l’impression d’être le seul. Nous n’avons pas de voisins proches. La ferme des Silk est à plus d’un kilomètre de chez nous. Un petit chemin de terre relie ma maison et le village. Je sillonne ses routes vallonnées, tout est pur. J’entends le bruit de la rivière qui s’écoule, j’entends le bruit du vent, le bruit des feuilles des arbres qui ont l’air de danser et de chanter le printemps en cette matinée ensoleillée. J’ai vraiment l’impression de respirer, chaque bouffée d’air est un plaisir. J’entends le bruit des oiseaux qui chante, j’entends  les bruits de la forêt avoisinante. La forêt est magnifique, j’aime tout du pin, son odeur, sa courbe élégante, ses épines effilées. La forêt borde notre terrain, elle se trouve au bout de notre prairie et se pose là de manière irréaliste. Elle se dessine comme un monde après un monde, la limite est vraiment très distincte. Au bout de cette magnifique prairie se trouve cette forêt, dans cette forêt se trouve une rivière, dans cette rivière se trouve une foule de truites et j’aime m’adonner à la pêche le week-end. Je ne dépasse pas souvent la rivière car dans les bois, Mr Arthur possède une cabane de fortune. C’est assez vétuste, il y a des caisses dont j’ignore la contenance. Il y a aussi  une sorte de cuve en cuivre plutôt bizarre, je ne sais pas exactement ce que c’est. Père dit que cela sert à faire de l’alcool. Père dit aussi qu’il ne faut pas que je m’approche de la cabane de Mr Arthur. Il me dit l’autrefois que Mr Arthur était un homme dérangé, qu’il passait sa journée dans cette cabane à fabriquer de l’alcool et qu’il passait la nuit dans son hamac à se toucher et à boire. Je ne vois pas bien l’intérêt. C’est un peu l’illuminé de notre village, il a 80 ans et vis dans cette cabane seul depuis une soixantaine d’années. Je dois avouer que j’ai osé une fois m’en approcher car ma curiosité était trop grande. Ce jour là, à quelque pas devant moi, sortis de nulle part Mr Arthur se dressa devant moi et il me pria gentiment de partir. «  Dégage d’ici petit branleur avant que je te mette mon pied au cul! » Je m’en souviens encore, je n’ai jamais recommencé depuis. Il me semble évident que cet homme à un problème.

            Je n’ai pas de très bonnes notes à l’école. Ma mère est persuader que j’ai tout en moi pour réussir mais la maitresse n’arrête pas de dire que je suis un trou de balle. Je ne sais pas vraiment ce que cela veut dire, je ne vois pas le rapport entre moi et une blessure de guerre. Bref, en continuant ma route vers le chemin de l’école, j’aperçus soudain Alice. Elle me fit un grand signe de la main et elle s’approcha de moi. Elle portait une robe jaune à fleurs aujourd’hui, cela lui va très bien. Elle s’avance vers moi, magnifique, souriante, gracieuse. Ses cheveux détachés ondule avec cette brise matinal et j’aime ce petit toc qui la caractérise quand elle se passe la main dans les cheveux pour se recoiffer, la tête posé contre son épaule avec ce petit sourire au coin de la bouche. Mon cœur bat de plus en plus fort à mesure qu’elle se rapproche de moi. Je vais éclater.

-          Bonjour John.

-          Bbbbbbb, bbonjour, Alice. Tu veux marcher jusqu’à l’école avec doi, avec kloi, avec mmmmmmmmm, moi ?

-          Bien sur oui.

-          Tututu est très jolie aujourd’hui. J’aime tes chchhcch, cheveux ! On dirait ma vache Anaïs, ses poils sont trtrtrtrrt très doux !

-          Euh, c’est gentil… C’est la première fois que l’on me dit ça.

        Et merde ! Je me suis une fois de plus ridiculisé. Elle m’impressionne, je n’arrive jamais à lui dire plus de deux mots correctement. Subitement, elle me prit dans ses bras et me fit une bise sur la joue pour me dire bonjour. Je ressenti comme une sensation étrange dans mon sexe, comme des petits picotements. Je ne sais pas trop ce qui se passe. Alice me parle, elle me regarde, sourie, rigole. J’ai l’impression que cela agit sur moi, je commence à me sentir à l’étroit dans mon futal, que se passe t’il ? J’essaie de regarder en tâtonnant en mettant discrètement ma main dans ma poche car père m’a appris que c’était mal poli de se gratter les sacoches magiques. Et là, je senti soudain que mon sexe était tout dur, qu’es que c’est que ce bordel ?

-          Donc voila toute l’histoire John, mémorable les premières règles... John ? Tu ne vas pas bien ?

-          Mon dieu mais il va exploser !

-          John ?!

       Je partis très vite en prenant mes jambes à mon cou. Il faut que j’arrive à la maison avant que mon sexe n’explose. Il gonfle et je ne sais pas quand ca va s’arrêter, vite ! Il faut que j’atteigne cette foutu maison, allez, oui je la vois, j’y suis presque. Je ne crois pas avoir déjà couru aussi vite dans ma vie. « Maman ! Maman ! » Je défonçai la porte avec un grand coup de pied et j’interpellai ma mère qui était dans la cuisine.

-          Maman ! Maman ! J’ai le chibre qui va exploser !

-          Attends, attends. Calme toi John qu’es qui se passe ?

-          Maman regarde, il est tout dur il gonfle il va exploser !

      Elle me regarda dans les yeux, sereine, puis elle me dit avec une voix toute douce. «  Ecoute John, j’ai quelque chose à te dire de très important concernant les garçons et concernant Alice aussi, demande à ton père… »

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