Mes rêves.

Christophe Hulé

Elle me tend la main, dans mes rêves évidemment.

Je ne sais pas trop si elle est belle, une aura féminine, une peau blanche ou hâlée.

Je fais du ski pieds nus à la surface de l'eau, je traverse les vitres ou les murs.

Dans mes rêves, je me perds toujours, des labyrinthes, du monde partout, mes affaires éparpillées.

Je fais des sauts ou je vole pour amuser la galerie.

Personne ne semble vraiment y prêter attention.

Et puis, tout devient titanesque, des créatures étranges et glaçantes tombées du ciel, des vagues d'apocalypse, des immeubles gigantesques qui s'écroulent …

De la baie de mon appartement, je vois les flots qui montent.

Des paysages de cauchemar défilent à cent à l'heure.

Quelques-unes de ces bestioles ont réussi à entrer.

Une espèce de gros chien ou de reptile vient me mordre.

Pourtant j'ai du pouvoir, je peux faire apparaître un tsunami à la demande.

Mais tout le monde s'en fout.

Ces sales bestioles ne me lâchent pas, un taré m'attaque avec son couteau.

Je suis sans cesse poursuivi et persécuté, je ne donne jamais de coups, mais je m'en sors toujours.

Pris au piège dans un immense carambolage, je m'en sors encore.

Putain de rêves !

J'y vois de plus en plus de déesses amoureuses, ça compense un peu.

Le ciel devient noir, d'un coup.

Je quitte la terrasse et je me retrouve dans un autre cauchemar.

Est-ce un monde parallèle, ou quelque délire de mon cerveau ?

Parfois, entre sommeil et réveil, je continue à voir des images en technicolor, un peu déçu quand même, j'aimerais tant que le monde astral existe.

Savoir que l'on est que prisonnier temporaire.


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