Mesures perplèxes
terosse
Marcher je ne puis plus, vivre je ne sais plus.
Perclus dans l'ignorance du bien,
Perdu dans le savoir du Mal,
Je chante la déchéance d'un cœur sage.
J'avais jeté la pomme,
Celle du désir, celui de vivre.
Quand je l'ai ramassé plus loin,
Elle avait pris les marques des pierres.
Je l'avais lancé, par mépris, dans le lointain.
Dans les fêlures, les vers _
Ils grignotaient sa pulpe.
Sous les ombres filantes, livide,
Je repense au destin stupide,
Aux gestes, à l'envie, à la foi.
Le ciel s'est assombri d'un gris
Qui appelle le vent maussade,
Celui du souvenir. Revenez,
Vers polis, ceux des feuilles
De mes livres: goûtons ensemble
Aux fiel sucré des mémoires légères.
A l'aube d'un soleil sombre et sans espoir,
Je repense en pleurant à mes ailes,
Et je crie ma haine dans le noir.
Poème sombre et beau !
· Il y a plus de 12 ans ·theoreme
Merci à vous, vraiment.
· Il y a plus de 12 ans ·terosse
Sombres mots, un texte qui exprimes ses doutes, sa douleur, une haine que je connais.
· Il y a plus de 12 ans ·Yvette Dujardin
c'est toujours aussi beau... très fan de votre écriture.
· Il y a plus de 12 ans ·janteloven-stephane-joye
Très personnel, pas lu de poème qui lui ressemble et pourtant il nous ressemble.
· Il y a plus de 12 ans ·eaven
superbe texte ténébreux
· Il y a plus de 12 ans ·reverrance