Moi, féministe !

Oui, il y a, comme dans toutes les sectes, des courants extrémistes, des courants mesurés et des courants d'air alternatif.

Moi, je n'ai pas attendu que ce soit à la mode pour être féministe.

Je me souviens quand j'étais gamin. J'entends encore ma mère, dire à ma sœur. « Gertrude, débarrasse la table, s'il te plait. » « Hé, pourquoi-moi, Hervé y fait jamais rien, lui ? » Lui répondit-elle, la cafteuse.

Eh bien, j'ai pris sa défense, car je la savais malade !  « Elle a raison, maman ! Laisse-là, elle le fera demain. » C'est ainsi que j'entrais dans le féminisme, un jour par mois, quand ma sœur était malade.

Plus tard, je n'avais plus de mère, elle était partie en terres inconnues. Quant à ma sœur, elle était partie avec le charcutier à cause d'un enfant saucisse, venu trop tôt.

Donc, je me résolus à prendre femme pour épouse et plus si affinité. Ce ne fut pas facile. Les filles ne le sont pas ou tarifées seulement. Bon, il faut leur reconnaître que je n'étais pas un Apollon dans ces temps-là. Tandis, qu'aujourd'hui, je suis l'Acropole. Si, je le voulais je pourrais en emballer des momies. Mais non, je suis un homme marié !

Oui, car j'ai fini par trouver l'oiseau rare, une gracieuse gazelle, mais une personne humaine, quand même, une belle personne, même ! Qui ne s'arrêtait pas aux apparences.

Nous vivons en osmose à présent, quoiqu'avec des masques pour ne pas effrayer les virus. Pour la répartition des tâches ménagères, je n'ai pas changé. Un jour par moi.

Chacun peut être féministe, selon ses moyens, ce n'est pas le résultat qui compte, c'est l'idée symbolique.