Moi, Parano, jamais !

Hervé Lénervé

Je n' sius pas soaul, j'ércris dzns le noir.

Pour ne pas être repéré, pardi. Je me méfie de tout cet espionnage industriel qui s'insinue partout à notre insu.

Car voyez vous, bientôt, je vais déposer, tantôt, le brevet de l'Invention du siècle, amen.

Donc, je prends des protections, c'est normal ! Les voisins trouvent étrange que je fisse creuser des douves autour de mon pavillon de banlieue. Ceci dit, ils ne m'ont jamais rien dit, là-dessus. Par contre, ils ont protesté pour les alligators. Prétextant, que la disparition des chiens et des chats du quartier était du fait de mes lézards qui seraient la cause de l'effet. De mauvaises langues de putes, oui !

De toute façon, maintenant, je n'ouvre à personne, voisin ou pas. Conjointe ou plus, elle m'a quitté en me traitant de fou à propos de je ne sais plus quel projet. Comme si, il n'était pas normal de se protéger En se méfiant de tout le monde.

D'ailleurs, qui me dit que l'autre dans face avec sa tête de taupe maquillée comme une datcha, n'est pas une espionne russe.

Il faut se méfier de tout le monde, quand on a une idée révolutionnairement originale, qui va changer le devenir de l'humanité et peut-être celui des ET, aussi.

Mais plus que tout, je me méfie comme de la peste et du choléra, (façon de parler, car, j'm'en fous, j'ai déjà eu les deux) de tous ces gadgets informatiques qui peuvent nous pirater par derrière. Moi, j'ai dessiné tous les plans de la Machine à la main, mais avec un stylo, quand même, sur du papier. Ils peuvent toujours entrer dans mon disque dur, il n'y trouveront que du mou. J'arr^te de vuos acrire dnas le nior, car j'ai percé votre jeu. Vous voulez me charmer pour me piquer mon idée extraordinaire. Si c'est ainsi, je la garde pour moi tout seul. Personne ne connaîtra jamais, ma Machine à sauver le Monde. Bon, ceci dit, je n'aurais pas dû arrêter mon traitement.

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