A l'échelle géologique nous passons par des cycles de protozoaires puis de gigantisme, dont on ne réchappe pas toujours
des pirogues
aux fines goélettes
épouses des goélands
cinglant au large vers la haute mer
c'était le temps de la marine aux oiseaux
Sirènes
Loin de tout rivage
En souvenir je vous entends
Pour ne pas succomber à leur chant Ulysse s'était enchaîné au mat
Entrant au port les cheminées déchirent la brume et les coeurs en partance
Montagnes d'acier
Rafiots ou mastodontes
Vous errez de par le monde
De port en port de refus en départs
A votre bord plus d'une vie s'est perdue
Des petits matins pâles
Aux sombres nuits de naufrages
Infatigables vous sillonnez les océans
Accoster débarquer embarquer amarrer
Les machines sourdent leur noire respiration
Ainsi l'anthracite fit oublier le vent
Les méridiens firent de la terre une cage d'écureuil
Il parait qu'en vos soutes il n'y a plus ni forçats ni galériens
Mais leur misère s'est collée à fond de cale sur chaque rivet d'acier
Les perdus les parias innommables sont devenus l'horrible écume
des océans
alors
que les hommes les accueillent
sans rançon sans interrogatoire sans enquête
leur offrent un havre où déposer ce qui reste d'une valise
oser reprendre espoir
au fond d'une malle
quelques photos jaunies
ne peuvent redresser la barre
Très beau texte !
· Il y a plus de 3 ans ·Sy Lou
Brauquier, sors de ce corps!!!
· Il y a plus de 3 ans ·enzogrimaldi7
...et leurs fantômes errent dans les flots...
· Il y a plus de 3 ans ·Beau poème.
Louve
belle "suite", à nos "Bornéo(s)"....
· Il y a plus de 3 ans ·rechab