Nane,
Ton désespoir est trop bruyant
Laisse la place aux ci-devant
Fais donc silence
Ton temps passé que restes-tu
Sur cette terre qui a trop bu
De tes souffrances
T'accroches-tu à cette vie
Comme croit la ronce au pâquis
En abondance
Et quand ta main tremble le soir
Que tu tâtonnes dans le noir
Quelle importance
Nane,
De ne pas croire au paradis
Ne donne pas droit de survie
Ton impudence
A vouloir défier le sort
Et à contraindre ton vieux corps
Sans complaisance
N'appelle pas miséricorde
D'aucuns te fourniraient la corde
Et la potence
Nane,
Aux prunelles où brûle encore
Le doux regret des amours morts
D'une romance
Quand je poserai dans tes mains
Mon visage comme aux matins
De mon enfance
Devineras-tu dans mes yeux
Cette larme comme un aveu
D'impuissance
Illustration : La Suppliante (Picasso)
très beau; j'aime en particulier le dernier paragraphe...
· Il y a plus de 7 ans ·rechab
merci !
· Il y a plus de 7 ans ·Susanne Derève
On trouve dans "Nane" un thème éternel et profond. C'est celui de "La Mort et le Bûcheron".
· Il y a plus de 7 ans ·Alain Balussou
triste devise que tout le monde d'ailleurs n'accepte pas.
· Il y a plus de 7 ans ·Mais il y a aussi le rejet par les autres du grand âge comme d'une espèce d'incongruité
Susanne Derève
Superbe texte avec des images fortes et belles.
· Il y a plus de 7 ans ·anne-onyme
Beau !!!
· Il y a plus de 7 ans ·Patrick Gonzalez
Merci!
· Il y a plus de 7 ans ·Susanne Derève