Narguez les amers !

À force de m'épancher, je tombe. Et même pas des nues,
ni dévêtues d'ailleurs. Il faut bien que vieillesse se tasse.
Je n'en démords pas, avec quoi le pourrais-je d'ailleurs ?

De toute façon, nous devons tous nous faire du mourrons.
À chacun son trou. Alors, gruyère ou aujourd'hui,
peu me chaut mais je veux des cendres.
Au fait, c'est fait alors il serait vain d'attraper effroi.

Ma mémoire me joue des trous et pourtant je me souviens
de ce type de 20 ans qui me nargue toujours,
parce qu'il était moi et que j'ai été mordu à pleins ans,
jusqu'à devenir un veille tard. Un amer démonté, forcément.

Ma mémoire me rend flou, la vie m'a joué détours
mais je connais la fin de tout :
un soleil vous manque et tout est dépeuplé. Forcément.