Ne me parle de rien
Olivier Memling
Je respire ces doigts qui t’ont caressée
que de fêtes en la vie
le ciel et l'eau, la cathédrale et la montagne
les oiseaux, les chevaux, la grande houle végétale
vos corps si différents et vos ardeurs si pareilles
la maison dans les bois et l’odeur des fougères
mon canot baptisé «le démon de midi»
la mer qui se renverse sous le voilier qui vire
et ma flèche deux fois bandée vers l'impossible
j’ai rêvé avec toi ces vagues d‘équinoxe
dures, blanches et fortes sous les paquets d’embruns
comme les flammes hautes des âtres anciens
venant à bout des brouillards
des pluies, des suies
ne me parle de rien
que de l'enfant solaire
dont tu serais la mère
dont je serais le père
si nous n’étions pervers
si le monde était bien
je n'ai qu'un mot à dire bravo! Amicalement vôtre
· Il y a environ 11 ans ·vividecateri
Faire émerger du chaos du monde la sève poétique. Parmi le bruit et les clameurs entendre la musique de la mécanique céleste. L'art poétique a trouvé un chantre talentueux. Coup de coeur.
· Il y a plus de 13 ans ·saint-james
superbe!
· Il y a plus de 13 ans ·saki