Ni putes, ni soumises

Quand l’angoisse prend la mer, en larmes,

Le bateau tangue et s’en alarme,

Et quand ce bateau est une femme,

L’angoisse prend le visage du drame.

Armé d’une jalousie blessante,

Les dix doigts accusent la belle plante,

Un bidon d’essence comme vengeance,

Le feu d’un lâche brûle l’innocence.

 

Ni putes, ni soumises, ni vaincues,

Ou comment survivre dans la rue,

Sans baisser la tête devant ceux,

Qui tuent d’abord avec les yeux.

Ni putes, ni soumises, ni torchons,

Ou comment dire non aux garçons,

On n’aime que si on le désire,

Ça existe, le droit de choisir.

 

Le port du voile, c’est assassin,

Quand on transforme une fleur, en chien,

Le meurtre de la féminité,

C’est un crime contre l’humanité.

Pour qu’une gamine devienne une rose,

Faut pas la traiter comme une chose !

Si on la musèle dès l’enfance,

La fille mourra de sa vengeance.

 

Du charme, de l’honneur, et des formes,

Pourquoi cacher l’amour aux hommes ?

Le monde entier sombre dans l’obscur,

Et massacre tout ce qui est pur.

La beauté terrorise le mâle,

Emmure la belle autour d’un voile,

C’n’est pas la barbe qui fait la foi,

Ni une raison d’violer la loi !

 
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